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Brive terre de cinéma (8/12) : Romain Grosjean

Le cinéma et Brive c’est une longue histoire. De nombreux films ont été tournés dans la cité corrézienne et il serait bien hasardeux de se risquer à établir une longue liste de peur d’oublier une oeuvre. Si un film devait actuellement sortir du lot ce serait sans doute Adolescentes, réalisé par Sébastien Lifshitz avec Anaïs Chambeaudie et Emma Jaubert deux jeunes Brivistes, récemment récompensé du prix Louis-Delluc (voir par ailleurs).

Brive c’est aussi ses cinémas, Les Nouveautés, aujourd’hui disparues, Le Rex, Le Splendid autrefois situé au théâtre municipal, le ciné-club également disparu, le Centre culturel de l’avenue Jean-Jaurès, le Mega CGR. Brive c’est également l’option cinéma-audiovisuel du lycée d’Arsonval qui existe depuis les années 1990. C’est encore Les Rencontres du moyen métrage, festival international.

Brive terre de cinéma ? Sans aucun doute !

Tous les jours nous vous proposons une rencontre avec un acteur de la scène briviste. Aujourd’hui l’option cinéma-audiovisuel du lycée d’Arsonval. (8/12).

Textes Julien Allain ; Photos Diarmid Courrèges.

Dire que Romain Grosjean, directeur du cinéma art et essai Le Rex, en a gros sur la patate est un euphémisme. « Avec l’épidémie, effectivement, nous traversons une période très compliquée. C’est tout un secteur qui est à l’arrêt. Parfois, c’est assez incompréhensible », souligne Romain. « On espère au moins une reprise d’activité partielle sans tarder. L’accueil de scolaires serait tout à fait envisageable », assure le directeur. En attendant une ouverture espérée, Romain Grosjean, revient sur le rôle du Rex au sein du monde culturel et cinématographique briviste.

Le Rex, cinéma labélisé art et essai, s’efforce depuis quelques années à développer son offre cinématographique pour attirer plus de public, accroitre la diversité de la programmation tout en gardant l’exigence, une ligne de programmation de films d’auteurs. « On a essayé de dynamiser cette programmation par de l’animation culturelle, de la médiation. On fait de nombreuses opérations destinées au jeune public. Pas qu’au niveau scolaire d’ailleurs. Les ciné-goûters ont connu un franc succès, on a organisé des animations liées à la pratique artistique comme par exemple des ateliers de programmation, des ciné-débats. On fait également venir des professionnels. Nous accueillons également Les Rencontres du Moyen-Métrage. Un festival que nous essayons de faire vivre toute l’année. En diffusant, par exemple, des films qui sont passés lors des Rencontres ou en faisant venir des cinéastes qui y ont participés. »

« Cette dynamique a entraîné une hausse très significative de la fréquentation. L’année 2019 a été une des meilleures années avec 70000 entrées cumulées », explique Romain Grosjean. « Faire vivre un cinéma art et essai c’est un combat de tous les jours. C’est un secteur extrêmement concurrentiel. Et c’est justement avec nos manifestations et interventions annexes que l’on arrive parfois à décrocher certains films que l’on n’aurait normalement sans doute pas eus. J’essaie également de proposer un nombre de séances et de semaines de programmation pour satisfaire les distributeurs. »

Depuis un an Romain Grosjean prend son mal en patiente. Confinement, déconfinement, espoirs de réouverture, le directeur attend désormais fébrilement les prochaines annonces officielles.

 

Le Rex. Cinéma art et essai. 3, Bd Général Koenig. 05.55.22.41.69. lerex@brive.fr

 

Demain Olivier Gouéry, responsable du Pôle d’éducation aux images en Nouvelle-Aquitaine.

Pour relire nos articles précédents cliquez !

Lycée d’Arsonval (1/12); Hélier Cisterne réalisateur (2/12) ; Sébastien Bailly réalisateur (3/12) ; Louise Bordas régisseuse ((4/12) ; Antoine Parouty chef opérateur (5/12), Clotilde Gillardeau (6/12), Pierre Magnol (7/12).

 

 

 

 

Julien Allain

Julien Allain

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