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Brive terre de cinéma (5/12) : Antoine Parouty

Le cinéma et Brive c’est une longue histoire. De nombreux films ont été tournés dans la cité corrézienne et il serait bien hasardeux de se risquer à établir une longue liste de peur d’oublier une oeuvre. Si un film devait actuellement sortir du lot ce serait sans doute Adolescentes, réalisé par Sébastien Lifshitz avec Anaïs Chambeaudie et Emma Jaubert deux jeunes Brivistes, récemment récompensé du prix Louis-Delluc (voir par ailleurs).

Brive c’est aussi ses cinémas, Les Nouveautés, aujourd’hui disparues, Le Rex, Le Splendid autrefois situé au théâtre municipal, le ciné-club également disparu, le Centre culturel de l’avenue Jean-Jaurès, le Mega CGR. Brive c’est également l’option cinéma-audiovisuel du lycée d’Arsonval qui existe depuis les années 1990. C’est encore Les Rencontres du moyen métrage, festival international.

Brive terre de cinéma ? Sans aucun doute !

Tous les jours nous vous proposons une rencontre avec un acteur de la scène briviste. Aujourd’hui l’option cinéma-audiovisuel du lycée d’Arsonval. (1/12).

Textes Julien Allain ; Photos Diarmid Courrèges.

 

Antoine Parouty, est né en 1977 à Brive, enfant du quartier Champanatier, cela fait plus de 20 ans qu’il est dans le cinéma, il a participé en tant que chef opérateur à près de quatre-vingt films. Il a également réalisé quatre films. Antoine vient de travailler sur les deux derniers clips de Camélia Jordana et le dernier film de Jean-Christophe Meurisse.

Le cinéma l’a amené de la Corrèze à la Belgique en passant par le Mali, Paris et enfin le Lot où Antoine est installé depuis peu avec sa petite famille et d’où il poursuit sa passion née sur les bancs du lycée d’Arsonval.

« Ado, j’étais très attiré par la photo, le théâtre, la musique. J’étais à Cabanis, je suis parti à d’Arsonval car dès le collège, le mercredi matin, on pouvait s’inscrire à un atelier d’initiation. C’était un bon moyen de savoir si ça plaisait et si on voulait faire ça au lycée. Je me suis initié à la prise de vue, au montage… En classe de seconde, j’ai pris l’option audiovisuelle. On devait avoir quatre ou six heures par semaine, c’était assez lourd. Une partie théorique, une partie pratique. C’était vachement bien. J’ai découvert des choses super importantes à cette époque-là », explique Antoine Parouty. En parallèle, avec la bande de l’époque, on a réalisé notre premier court-métrage tourné en pellicules 16mm, Chaud devant, qui avait été montré au ciné-club. Cela avait bien marché. Y’avait Sébastien Bailly, Julien Sigalas, Fabien Gaillard, Claire Dubien, Anna Falguéres… (tous travaillent dans le cinéma aujourd’hui, ndlr) », se souvient le Briviste. « On a fait le montage et la post production en Belgique, on s’est créé des contacts, un réseau. »

Logiquement, Antoine Parouty, après le bac, part pour la Belgique. « J’ai poursuivi ma formation à l’Insas (Institut national supérieur des arts du spectacle), l’école d’où sont sortis, entre autres, les gars du film C’est arrivé près de chez vous. » Premier grand succès de Benoit Poelvoorde et film culte des années 1990. « Je suis resté cinq ans à Bruxelles. Comme j’aimais bien la photographie, je me suis spécialisé dans l’image pour exercer la profession de chef opérateur », poursuit Antoine.

Le jeune chef opérateur rejoint ensuite Paris. « J’ai commencé comme assistant aux caméras. Et assez vite, j’ai retrouvé des amis brivistes. Fabien Gaillard était en train de faire son premier court-métrage, avec Jalil Lespert comme acteur. J’ai fait l’image de son film. La même année, j’ai fait beaucoup de courts-métrages, je n’avais plus le temps de bosser en tant qu’assistant. J’ai pris quelques risques… », avoue Antoine.

Aujourd’hui installé dans le Lot, Antoine poursuit son activité à distance. Il a participé au deux derniers clips de Camélia Jordana ainsi qu’au dernier film réalisé par Jean-Christophe Meurisse. En dehors de sa profession, Antoine Parouty a récemment donné des cours au sein de la Cinéfabrique, école de cinéma située à Lyon. Une expérience qui lui a beaucoup plu. « C’est une école géniale, totalement gratuite où les enseignements ne sont donnés que par des professionnels et où la solidarité est le maître mot. Un concept fantastique qui pourrait intéresser les élèves de d’Arsonval après le bac », avance le cinéaste.

 

Demain Clotilde Gillardeau.

Pour lire ou relire nos précédents articles c’est dessous :

L’option cinéma-audiovisuel du lycée d’Arsonval (1/12)

Hélier Cisterne (2/12)

Sébastien Bailly (3/12)

Louise Bordas (4/12)

 

Julien Allain, Photos : Diarmid COURREGES

Julien Allain, Photos : Diarmid COURREGES

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