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Les écrivains reviennent en classes

Marcus Malte et Agnès Aziza, deux des auteurs venus rencontrer les jeunes lecteurs

Ce matin, la foire du livre n’avait pas encore ouvert sa 30e édition qu’une trentaine d’auteurs jeunesse étaient déjà à pied d’œuvre dans les écoles, collèges ou lycées.

Marcus Malte8h45, le train du livre est encore à quai à Paris et n’a pas encore chargé sa flopée d’auteurs à destination de Brive, la foire du livre n’a elle-même pas encore ouvert ses portes salle Brassens. Et pourtant, l’aventure a déjà commencé. Au collège Rollinat, quatre auteurs jeunesse rencontrent leur public. Marcus Malte se retrouve ainsi face à toute une classe de 4e. L’exercice n’est pas facile, mais petit à petit la conversation s’instaure. L’écrivain est venu échanger autour de son polar Il va venir, l’histoire d’un jeune garçon de 13 ans David qui vit avec une vielle dame. “J’ai choisi un langage familier puisque le narrateur est un enfant, c’est plus crédible, plus vraisemblable“, explique-t-il, car le narrateur. Marcus Malte dans la classe de 4e CAprès l’explication du livre, les questions se concentrent sur la source de l’inspiration. Comment naît un livre? “Il faut que j’ai une phrase qui sonne bien à l’oreille, qu’elle ait du rythme, comme pour la musique”, affirme Marcus Malte, devant les visages surpris . “Elle va entraîner une deuxième, puis une troisième. Au fur et à mesure, ça me donne des idées, les personnages prennent de l’ampleur. En fait, je découvre l’histoire en même temps que je l’écris. Je n’ai pas des idées à l’avance, je ne sais pas ce que je vais raconter. J’invente et c’est ce que j’aime dans l’écriture, elle offre la liberté.”

Agnes Aziza Autre démarche pour Agnès Aziza qui rencontre deux classes de 3e réunies. Tout le monde est assis par terre en cercle. Une atmosphère plus décontractée pour un livre plus intimiste: L’accident, la narratrice y est une ado de 15 ans qui se souvient du jour de la mort de son frère. “Pourquoi écrire un livre sur la mort?” La démarche interpelle les jeunes esprits. “Le livre nous a bouleversé. J’en ai pleuré“, reconnaissent prof et élèves, même si quelques bravaches refusent d’avouer qu’ils ont versé la moindre larme. Le sujet reste tabou et les sentiments constituent pour cet âge un univers embarrassant. “Le livre aide à mettre des mots sur les émotions, c’est un déclencheur”, explique Agnès Aziza, rompue à l’exercice. Mais là aussi, la question de l’inspiration finit par venir: Agnes Aziza“Le premier jet est toujours à la main, j’ai besoin du crayon et du papier. J’aime bien écrire au café les premières phrases, j’entends la musique. Et je me précipite sur mon ordi pour ne pas oublier”, raconte l’écrivain qui savoure sa première présence à Brive. “C’est une vraie fierté. Lorsque j’étais ado, je rêvais d’écrire et je ne pensais pas y arriver un jour. Là je suis à la foire du livre de Brive, ça y est, je suis auteur”, se réjouit-elle avec fraîcheur.

Toute la journée, des jeunes lecteurs vont rencontrer ainsi des écrivains. Salle Brassens également, des classes visitent la manifestation qui va vraiment entrer dans le vif du sujet avec l’arrivée en début d’après-midi des auteurs venus par le train du livre. Que la foire commence!

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Marie Christine MALSOUTE

Marie Christine MALSOUTE

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