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Alexis Jenni ou l’art de surmonter les refus

Alexis Jenni et Laure AdlerLectrice perspicace, Laure Adler avait choisi Alexis Jenni comme le nouveau talent à découvrir. Bonne pioche! Dans la Petite salle du théâtre bondée le tout nouveau Goncourt a dévoilé au public la genèse de son dernier ouvrage, “L’art français de la guerre”.

“Je pourrai ouvrir un musée de la lettre de refus!” Alexis Jenni, avant d’être édité par Gallimard et de décrocher le Goncourt pour ce premier roman, avait essuyé échec sur échec. Une période qu’il regarde sans amertume et même avec un certain humour: “je ne suis pas un “Jenni” incompris. Ca fait partie d’un apprentissage. J’étais trop hésitant sur un tas de choses et j’avais un “sur moi” littéraire qui me poussait et me bloquait en même temps”.

Le nouveau prix GoncourtC’est d’ailleurs à la suite d’une lourde série de refus qu’Alexis Jenni a commencé, il y a 5 ans, “L’art français de la guerre”. “Je me suis dit “tant qu’à faire, je vais me faire plaisir”. J’avais envie d’un peu d’exotisme, j’avais des souvenirs de vieux films de guerre. Je voulais décrire une tranche de temps de 50 ans d’épaisseur, parler de cette guerre de 20 ans qui a duré de 1942 à 1962, faire parler ces fantômes et trouver des correspondances actuelles, travailler sur ces deux temps. Quand j’ai commencé à écrire ce livre, j’ai toute de suite eu la sensation que les choses allaient mieux, tant au niveau de l’écriture que de la construction”.

Alexis Jenni n’a pas fait de recherches historiques au sens universitaire du terme. “C’est un roman qui a l’air documenté mais qui est imaginaire. J’ai fait des recherches de romancier, je gardais ce qui me touchait”. Avec toujours cette question comme ligne directrice: “qu’est ce qui peut se raconter? Qu’est ce qui peut s’entendre?”

Une petite salle comble

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Michel DUBREUIL

Michel DUBREUIL

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