“L’inquiétude n’est pas tant dans les Ehpad que dans les résidences autonomie qui ne disposent pas au sein de leur structure de référents médicaux ou paramédicaux”, a déclaré hier le docteur Florence Gourdeau Nauche, chef du pôle gériatrie à l’hôpital de Brive, lors d’une visioconférence sur le fonctionnement de la plateforme d’appui pour les personnes âgées. D’autant plus dans la perspective d’un déconfinement. “Il faut essayer d’avoir les mesures barrières les plus strictes pour éviter la propagation du virus.”
“Les résidents souffraient de l’absence de contact”, argumente la gériatre. Certes certains établissements avaient mis en place des rendez-vous Skype. Un pis aller. “On se retrouvait face à des personnes en demande et qui ne comprenaient pas qu’elles ne voient plus leur famille.” Même souci du côté du Département, autorité de tutelle. “Autant je peux comprendre sur le plan humain, autant j’en appelle à la plus grande prudence“, déclarait la semaine dernière le président Pascal Coste (lire notre article Une campagne de dépistage généralisé auprès des personnels des Ehpad).
Pour le chef du pôle gériatrie, “il faut essayer d’avoir les mesures barrières les plus strictes” et dans ce domaine, la plateforme mise en place aura tout son rôle à jouer. Car beaucoup de paramètres troublent encore la visibilité. “La population n’est pas suffisamment immunisée, nous ne connaissons pas l’effet du déconfinement, ce que nous réserve la période estivale. Y aura-t-il un ras de marée ou le virus sera-t-il diminué? Qu’en sera-t-il à l’automne?… La plateforme va rester ouverte pendant un certain temps.”