Les élèves de treize restaurants scolaires de la ville se sont régalés d’un dessert appréciable: une pomme AOC du Limousin. A l’école Henri Gérard (comme dans d’autres établissements de la cité et des communes de Tulle et d’Ussel), les petits ont pu croquer le fruit en écoutant un arboriculteur parler de sa production.
A la cantine de l’école Henri Gérard, les enfants sont sages comme des images malgré la tentation de porter la main sur les pommes qui n’attendent que d’être croquées. Avant de mordre dans l’appétissante boule verte pour la transformer en trognon, les écoliers ont sagement écouté les propos de Jérôme Pineau, arboriculteur à Concèze. Aux côtés de Béatrice Chauffaille de l’entreprise Perlim qui fournissait ces desserts, il a rapidement expliqué que les pommes déposées sur les tables sont “‘produites en altitude et bénéficient d’une Appelation d’origine contrôlée”. Il a également insisté sur le fait qu’elles sont produites “pas loin d’ici” car l’objet de cette opération était également de mettre en avant la volonté de la municipalité de miser sur le bio et les filières de proximité. Philippe Nauche, maire, et Patricia Bordas, premier adjoint, était d’ailleurs eux aussi retournés à l’école le temps de cette visite.
Quelques enfants se sont aventurés à poser des questions. “Les pommes, elles sont traitées ?”, lance une fillette. Question pour le moins surprenante mais à laquelle Jérôme Pineau a répondu un rapide : “Oui, un peu, parce qu’on est obligé pour avoir l’AOC”. Un autre doigt se lève : “Pourquoi la pomme c’est un fruit ?” Sourire dans l’assistance et réponse efficace de l’arboriculteur : “parce que ça pousse sur un arbre fruitier !”
Au delà de ces échanges, l’idée est bien de faire manger de mieux en mieux les enfants de la cité. “Brive travaille sur la question du bio au sein de l’association des maires de France”, précise Philippe Nauche. Pauline Marty, chargée de mission de la ville sur le dossier développement durable, acquiesce et explique : “Brive est proche géographiquement du monde rural. C’est un avantage lorsqu’on souhaite développer les filières de proximité pour alimenter les écoles en produits de qualité”. Pierre Barbarin, responsable de la restauration à la Ville, résumera la démarche en quelques mots : “Il ne faut pas faire du bio pour faire du bio en faisant venir des produits de très loin, il faut miser sur une collaboration accrue avec les producteurs locaux”.