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Un concert du nouvel an crescendo

Le conservatoire de Brive a présenté hier avec son concert du nouvel an sa plus belle carte de vœux. Au fil des ans, le rendez-vous monte en gamme pour surprendre et ravir un public toujours plus nombreux.

Cette année, 3200 personnes ont vécu ce moment à nul autre pareil: 1.700 personnes dimanche après-midi à Espace des Trois provinces, 1.500 la veille samedi pour la répétition générale qui est bien partie pour se jouer bientôt elle aussi à guichets fermés. La rançon du succès.

“Votre présence donne du sens à l’enseignement que nous dispensons”, a remercié lors du final le responsable pédagogique et artistique Benoît Quiniou en associant à ce succès toutes les équipes, pédagogiques, techniques et administratives. Belle démonstration aussi des valeurs que souhaite transmettre le conservatoire à travers sa mission: “partage, collectif et beauté”. “C’est la seule fois de l’année où nous pouvons nous produire ensemble et Brive est le seul conservatoire de la région Aquitaine a mené ce projet depuis plus de 15 ans.” Ce concert marque ainsi “une empreinte forte du conservatoire sur le territoire”, mais aussi sur des générations de jeunes musiciens, chanteurs ou danseurs. Tout autant que les spectateurs, les 300 élèves de 8 à 76 ans mobilisés pour l’événement, garderont longtemps l’empreinte de ce moment.

Cette année, l’événement a célébré la musique française en balayant ses registres les plus divers pour amener le public à sortir des sentiers connus, osant même d’emblée les contrastes entre orchestration et chorégraphie avec la Marche au supplice d’Hector Berlioz, soufflant par instants le chaud avec un flamboyant toréador enseignant et à grand renfort de chœurs pour mieux distiller à d’autres la poésie de l’intime notamment à travers une belle création sur le thème du vent. Musique française mais horizons multiples.

Il y aura eu du classique bien sûr, à commencer par célébrer deux anniversaires, le 150e de la mort d’Hector Berlioz et le 200e de la naissance de Jacques Offenbach, mais aussi  une évocation plus contemporaine avec le compositeur Maxime Aulio qui n’a pas 40 ans. Il y a eu également de la musique de film en empruntant à La Folie des grandeurs, de la musique progressive, des musiques actuelles amplifiées sans oublier celle assistée par ordinateur. Et même deux créations. “Ce programme est le reflet du renouvellement permanent de nos pratiques artistiques et de la variété de styles musicaux“, avait annoncé en préambule Davy Dutreix qui a partagé la direction de l’orchestre avec ses deux collègues Jan Picarda et Ludovic Marchioro. “Nous sommes fiers des visages dans l’orchestre, les plus jeunes ont 10 ans, certains chanteurs ont 8 ans.”

Signe aussi de la qualité de cet enseignement, les solistes étaient tous des élèves. Une pression d’autant plus forte pour ceux et celles qui se sont retrouvés ainsi en pleine lumière et pour quelques un directement sur scène avec les danseurs. L’orchestre école est véritablement devenu spectacle école jusqu’au final où les divers participants ont salué sur un remarqué arrangement d’une célèbre chanson de Brassens, Mourir pour des idées… Et l’idée était excellente. Il suffisait de voir les visages radieux des élèves, de leurs enseignants et du public pour en avoir confirmation.

Photos Olivier Bonnie/Conservatoire.

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Marie Christine MALSOUTE

Marie Christine MALSOUTE

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