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Pose de la première pierre à la chaufferie biomasse

Alors que la création du réseau de chaleur se poursuit, avec l’installation très remarquée à travers la ville des conduites d’alimentation (24km de canalisations), les travaux s’activent également du côté de l’usine d’incinération où la chaufferie biomasse est en construction. Ce matin, les officiels ont symboliquement posé la première pierre.

Ils s’y sont mis à 4 pour manier la truelle, sellant symboliquement un avenir commun. Il y avait le maire de Brive Frédéric Soulier, Yves Lederer, président de Coriance dont la filiale GEB (Green énergie Brive) réalise et exploitera le réseau, Lionel Poitevin, directeur régional de l’Ademe (Agence de l’environnement et de la maitrise de l’énergie) fortement impliquée financièrement dans le projet et Alain Lapacherie, maire de Saint-Pantaléon de Larche, commune sur laquelle se construit la chaufferie. Elle sera en effet implantée juste à côté du centre de valorisation énergétique que chacun continue de nommer usine d’incinération, donc à l’écart des habitations et du centre-ville. Les travaux de terrassement viennent de s’achever avec notamment la pose d’une centaine de pieux sur 8m de profondeur qui supporteront la chaufferie.

Un des plus gros projets biomasse de la Région et une réalisation exemplaire, ce qui explique qu’elle ait pu bénéficier d’une aide conséquente”, souligne le directeur de l’agence environnementale. Car cette chaufferie va mixer les technologies en utilisant principalement le bois comme énergie mais aussi la chaleur produite par l’usine d’incinération, des pompes à chaleur et des hydroaccumulateurs qui stockeront l’énergie produite. “Il s’agit à 80% des énergies renouvelables“, quantifie le président de Coriance.

L’équipement s’appuie ainsi sur les ressources du territoire: il valorisera davantage les déchets incinérés à proximité et fera travailler la filière bois de la région à 100km à la ronde, en utilisant 7500 tonnes par an de plaquettes forestières et assimilées. Sa construction a également un impact sur l’économie locale puisque “plus de 60.000 heures de travail sont confiées à des entreprises locales”.

Quant aux perturbations inhérentes à la construction du réseau à travers la ville: “C’est un chantier qui je le reconnais sème un peu le bazar en ville, comme l’ont été jadis la réalisation des réseaux d’eau et de gaz”, compare Frédéric Soulier. “Brive se dote d’un réseau moderne. Nous avons une complétude de moyens que n’offrait pas le premier projet”, se réjouit Frédéric Soulier qui lorgne déjà sur la station de traitement des eaux tout proche dont les boues pourraient elles aussi être valorisées.

Le réseau de chaleur sera progressivement mis en service à partir d’octobre 2018 pour une mise en service totale un an plus tard. “L’enjeu en vaut le coup et le coût”, résume le maire qui en détaille tous les aspects:

  • sociétal: “nous devons sortir de l’emprise de l’énergie fossile et nous serons amenés à moins jeter, moins brûler”,
  • environnemental: “en utilisant ces énergies renouvelables, c’est 12.900 tonnes de CO2 en moins, l’équivalent des émissions de 10.750 véhicules sur un an”,
  • économique: “les filières d’approvisionnement en biomasse sont des sources d’emplois locaux et non délocalisables”,

Sans oublier entre autres avantages pour les abonnés, le volet fiscal puisque  l’utilisation à plus de 50% d’énergies renouvelables et de récupération permet de bénéficier d’un taux de TVA réduit à 5,5%. L’investissement est à la hauteur de tous ces enjeux: 27,5 millions d’euros. Le projet bénéficie d’un soutien de l’Ademe à hauteur de 8,3 millions d’euros, de la Région à 1,8 million d’euro et de l’Europe à 2,2 millions d’euros.

Plus d’infos sur le site greenenergiebrive.fr.

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Marie Christine MALSOUTE, Photos : Diarmid COURREGES

Marie Christine MALSOUTE, Photos : Diarmid COURREGES

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