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Plus de 250 Bisons du 126e RI au Mali

Plus de 250 militaires du 126eRI participent actuellement à l’opération Serval au Mali, dans la région de Gao. Ce matin, lors d’une conférence de presse, le colonel Patrick Secq en a donné quelques nouvelles, même si les communications restent limitées. “Ils sont très mobiles, il fait très chaud, les conditions sont rustiques mais le moral est très bon.” Le chef de corps a également annoncé que le régiment briviste allait recevoir en 2014 le fameux équipement Félin.

C’est le nom donné à un système de combat individuel bourré de composants électroniques qui permet d’améliorer l’efficacité du fantassin français. Le sigle signifie Fantassin à équipements et liaisons intégrés. L’armée se “félinise” donc et c’est ce nouvel équipement que doit toucher en 2014 le 126e RI. “C’est une grosse modernisation des matériels et des unités de combat. Avec des possibilités supérieures en terme de tir et de manœuvre”, estime le chef de corps. “Bien sûr, il faudra passer par des formations individuelles et collectives pour s’approprier le système.”

Samedi dernier, c’est avec leur matériel actuel que 154 autres militaires de la 4e compagnie sont partis pour le Mali. Le troisième et dernier détachement briviste projeté depuis le déclenchement de l’opération Serval. Le plus gros aussi. Après avoir récupéré au Gabon leurs véhicules acheminés une semaine plus tôt, les Bisons ont rejoint sur zone leurs camarades partis en janvier, les premiers quatre semaines plus tôt. “Ils sont dans la région de Gao, intégrés au sein de deux unités de la 3e brigade mécanisée à laquelle appartient le régiment”, a précisé le colonel.

Nous avons peu de contacts avec le régiment sur place car les communications sont destinées à la conduite des opérations“, justifie le colonel qui  ne peut pas apporter plus de précisions si ce n’est qu’il fait “très chaud” (les températures oscillent entre 34 et 37 degrés), “les conditions sont rustiques” et “ça bouge beaucoup”. “C’est la particularité des premiers éléments déployés sur un théâtre d’opération: on part de rien.” Pas de routine donc pour les Bisons engagés dans cette opération dynamique: “Ils sont très mobiles. Avec des missions au jour le jour“. Vraisemblablement des patrouilles, fouilles de zone ou contrôles d’accès, des missions typiques de ce type d’engagement.

Quant à évoquer la date de leur retour… “Je n’en sais rien”, répond franchement l’officier. “Tout dépend de l’évolution de la situation, de la résistance des groupes armés dijhadistes et de la vitesse à laquelle les armées africaines monteront la Misma, la Mission internationale de soutien pour le Mali.” Le colonel, lui-même pressenti pour intégrer l’état-major sur place, ne sait toujours pas à quoi s’en tenir. C’est donc un tiers à un quart du régiment (tout dépend des références pour le calcul) qui se trouve sur zone. Une projection qui ne remet nullement en cause les prochaines missions du régiment à l’automne: au Tchad dans le cadre de la force Epervier, en Guyane pour la lutte contre l’orpaillage et en Côte d’Ivoire au sein de la force Licorne. Là, ce seront 450 à 500 personnels qui seront déployés sur des théâtres extérieurs. “Au final, ce sera une année bien remplie”, a conclu Patrick Secq qui quittera quant à lui ses fonctions de chef de corps en août prochain.

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Marie Christine MALSOUTE

Marie Christine MALSOUTE

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