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Plein champ sur la première résidence de cinéma

© G.Pelissier

Cinq réalisateurs travaillent actuellement leur scénario d’adaptation grâce à la toute première résidence mise en place par le Festival du cinéma de Brive en coopération avec la Foire du livre. Ils travaillent au calme des Sept collines de Sainte-Féréole jusqu’au 11 novembre et reviendront pour une seconde session en avril prochain,.

“Livre au ciné”: le nom donné à cette toute nouvelle résidence illustre le lien entre les deux arts et l’implication des deux grosses manifestations marquant la vie culturelle de la cité gaillarde. Car le projet est bien d’ancrer une “école de Brive pour le cinéma“, comme il en fut une en matière de littérature. Ce titre, Livre au ciné”, est d’ailleurs appelé par ses promoteurs à devenir un label de qualité pour les œuvres qui seront ensuite diffusées. Longuement muri, cette résidence d’écriture de scénarios d’adaptation d’œuvres littéraires a enfin vu le jour à l’occasion de cette 39e édition de la foire. Elle s’articule en fait en deux temps: une session d’une semaine en novembre, au moment de la Foire du livre, la seconde de même durée en avril, pendant le Festival du cinéma.

Cinq réalisateurs ouvrent la voie. “Leurs projets sont déjà bien avancés en écriture et leurs thèmes sont vraiment très différents”, dévoile Maguy Cisterne-Venries, secrétaire général du festival. Lou-Anna Reix, la plus jeune, 24 ans, s’est par exemple attelée à l’adaptation d’un roman d’Edmond de Goncourt, Les frères Zemganno, paru en 1879, mais transpose le parcours des deux frères acrobates au féminin sous le titre Les sœurs Zemganno. Dans un tout autre registre, Morgan Simon travaille son deuxième long-métrage Les jours évanouis, adaptation d’un roman abordant une histoire malheureusement bien réelle et quelque peu ignorée: la déportation, au printemps 1941, de la population chinoise d’Italie dans les Abruzzes… Et il en va autrement d’Alain Della Negra, Fabianny Deschamps ou Aurélien Vernhes-Lermusiaux. Quatre sont sur du long métrage, un sur du moyen.

Cette résidence leur donne du temps pour travailler dans un endroit tranquille, en dehors des contingences matérielles qui peuvent vampiriser le quotidien. “C’est précieux pour tous ceux qui créent et qui ont besoin de se concentrer”, argumente Maguy Cistern. “Ils sont également encadrés par une scénariste professionnelle, Marlène Poste, et vont bénéficier des conseils de trois intervenants.”

Les cinq résidents ont déjà pu rencontrer ce samedi au Rex le premier, également leur parrain, le réalisateur Stéphane Demoustier (César 2021 de la meilleure adaptation pour La Fille au bracelet), dans le cadre de la projection ciné-club du président de la Foire du livre, Didier Decoin, aux talents de scénariste. Évidemment, ils ont aussi visité la manifestation briviste, ce qui a permis à l’un d’entre eux de renouer avec celui dont il a suivi les cours à Paris, Pierre Bergougnoux, sacré Prix de la langue française. “J’ai même puisé une de ses citations en préface d’un de mes films”, précise Morgan Simon.

Les résidents doivent également rencontrer le Portugais Carlos Saboga, scénariste entre autres pour Les mystères de Lisbonne et Les Lignes de Wellington, et s’entretenir par visio conférence, l’américain Daniel Ragussis, réalisateur d’Imperium. Ils quitteront la terre corrézienne en fin de semaine et la retrouveront en avril avec leurs projets plus avancés pour la seconde séquence de cette résidence. Il est d’ailleurs prévu, au moment du festival du cinéma, qu’ils rencontrent le public et les professionnels. On a hâte d’en savoir plus.

Sur ce sujet, vous pouvez consulter notre précédent article:

 

 

Marie Christine MALSOUTE

Marie Christine MALSOUTE

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