Pierre-Loup Tourbier-Dexet, lycéen à d’Arsonval, que nous avions déjà rencontré en janvier (voir article antérieur) s’apprête à envoyer sa nacelle Androïde II dans l’espace le 16 juillet. Le lancement prévu normalement en avril ou mai a eu un petit retard à l’allumage. Rien de grave. Entre temps, l’Agence spatiale européenne (Esa), Planète sciences et le Centre national d’études spatiales (Cnes) se sont ajoutés aux partenaires déjà existants. Rien que ça.
La nacelle Androïde II décollera du pied du puy-de Dôme le 16 juillet à 11 h. Si tout va bien. Cela fait plus d’un an que Pierre-Loup Tourbier-Dexet s’est lancé dans cette aventure. Quand il a commencé à songer à son projet Star-Way, ce passionné d’astrophysique, ne s’attendait sans doute pas à autant de rebondissements.
Depuis notre rencontre en janvier, pas mal de choses ont bougé. Exit la nacelle originelle Androïde. Elle n’a pas passé le cap de l’inspection de la Direction générale de l’aviation civile (Dgac). « Trop de métal, trop dangereux », explique Pierre-Loup. Androïde II, totalement en polystyrène, sans aucun artifice, prend sa place. Cette nouvelle nacelle répond aux exigences de Dgac également en terme de dimension. « Le minimum c’est 30cm sur 30cm pour que les radars puissent la capter ». Et à l’intérieur, encore une fois, pas de métal ou le minimum possible. « Tout tient avec de la pâte à fixer et des cures- dents », raconte Pierre-Loup. Seuls rescapés d’Androïde, Samantha et Bill. Les deux personnages Playmobile® s’envoleront bien à bord d’Androïde II.
Et ce n’est pas tout. Pour l’expérience, la Dgac a, en quelque sorte, privatisé le ciel auvergnat selon une date et un horaire précis pour que le décollage se fasse dans des conditions de sécurité optimales. « C’est la procédure normale. C’est grâce au Centre national d’études spatiales (Cnes) et à Planète sciences qui se sont occupés de tout ce côté administratif que cette expérience est devenue possible », souligne Pierre-Loup.
Avec l’appui de Nicolas Laporte, astrophysicien à l’Université de Cambridge et “parrain” du projet depuis longtemps Pierre-Loup a reçu le soutien du Cnes qui a fourni le ballon, le parachute et l’assurance. « Ce qui était le plus compliqué à obtenir » assure Pierre-Loup. En effet, la nacelle Androïde II est assurée, excusez du peu, comme une fusée Ariane 5. « Car il y a un risque d‘endommager ou de heurter un avion ».
Cerise sur le gâteau de la journée, Michel Tognini, astronaute de l’Agence spatiale européenne et formateur de Thomas Pesquet, actuellement dans l’espace à bord de la station spatiale internationale, fera une intervention. Auparavant, Pierre-Loup aura réalisé un petit exposé dans le cadre du festival Astr’Auvergne sur cette expérience. Car cela en est bien une.
« Je vais réitérer l’expérience de Blaise Pascal », annonce Pierre-Loup… Petite révision. « Il y aura dans la nacelle un capteur de pression, un baromètre pour montrer qu’en altitude la pression diminue et que plus elle diminue, plus l’hélium, dans notre cas, va prendre de la place. C’est pour cela que le ballon finira par exploser. » Simple.
D’autres données seront récoltées grâce à la carte mémoire fournie par le Cnes. Température, altitude, vent, vitesse… A l’intérieur, deux caméras permettront de conserver les images du décollage, du vol et de l’atterrissage. Au sol deux caméramans filmeront l’ensemble de l’opération et les préparatifs. Un direct sur Youtube est prévu.
Pierre-Loup compte bien un jour diffuser ce petit film au Rex, à Brive. Une fois que le montage sera terminé.
Lancement prévu le 16 juillet à 11h ou le 17 juillet en cas d’intempéries. Prise d’antenne à 10h30.
Pour plus d’infos et voir en direct l’opération Star-Way et le lancement d’Androïde II c’est ICI