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Petite quantité mais haute qualité au marché aux truffes de Chartrier

8e marché primé de la truffe à Chartrier-Ferrière

La 8e édition du marché primé de la truffe se déroulait ce matin à Chartrier-Ferrière. Malgré une production relativement faible en quantité, treize producteurs ont proposé au jury et aux acheteurs quelques billes de diamant noir.

Patricia Bordas, présidente au Causse Corrézien, sonne le début du marché sous le regard du maire de Chartrier-Ferrière Guy RoquesSous le chapiteau installé sur le site de la truffière expérimentale de Chartrier-Ferrière (la première créée en France, en 1978), l’odeur est impressionnante. Il est encore tôt, les acheteurs ne sont pas encore arrivés, mais, aucun doute, les paniers de truffes sont bel et bien déjà installés sur les tables.

Nul besoin de centaines de kilos de truffes pour parfumer un espace, aussi grand soit-il. Les 5 petits kilos de diamants noirs proposés ce matin à la vente ont régalé les narines avant de bientôt ravir les papilles de ceux que le prix de 90 euros les 100 grammes n’aura pas effrayé.

8e marché primé de la truffe à Chartrier-Ferrière“Les années de forte production, le prix peut descendre à 65 euros les 100 grammes”, explique le spécialiste de la truffe Hervé Covès, responsable de la truffière expérimentale. “Le prix de 90 euros se justifie par une année de toute petite production, à cause du manque d’orage. Nous avons connu, cette saison, une période de 100 jours quasiment sans pluie, avec 4 petits millimètres. Dans ces conditions, la truffe ne grossit pas. On a eu la même quantité de truffes, mais, au lieu de ramasser des truffes de 30 ou 50 grammes, elles pesaient parfois pas plus d’un gramme! C’était des petites billes.”

8e marché primé de la truffe à Chartrier-FerrièreChargé de trouver des moyens de produire plus et mieux, le technicien rappelle tout de même que nul miracle n’est possible: “La nature a toujours le dernier mot. Nous devons rester humbles sur notre capacité à créer la truffe. Par exemple, dans des cas où l’eau manque comme ce fut le cas cette saison, nous pourrions, théoriquement, passer notre temps à arroser les 7 hectares de la station expérimentale. Sauf que, dans la pratique, il nous faudrait des quantités d’eau très importantes dont ne pourraient bénéficier les habitants du bassin. Et ceci sans garantie de résultats probants.”

Du côté des producteurs, au nombre de treize ce matin sur ce marché, le sourire était malgré tout de la partie. “C’est reparti depuis une dizaine de jours”, se satisfait Jean-Pierre Vaujour, producteur du bassin d’Yssandon et premier prix du marché. “Il y a eu une période de froid puis de redoux, et ça, c’est bon pour la truffe.”

8e marché primé de la truffe à Chartrier-Ferrière - Le 1er prix Jean-Piere Vaujour

Si la quantité a fait défaut, la qualité de cette truffe de fin de saison était malgré tout remarquable: “La saison s’achève bien car on termine sur une qualité excellente“, explique Hervé Covès. “Le parfum des truffes est très prononcé, comme chacun a pu le constater ce matin.”

Créé pour être une vitrine de la truffe et inciter les habitants à se lancer dans la plantation d’arbres truffiers, le marché de Chartrier-Ferrière est l’occasion de mettre en avant les meilleurs producteurs. Des prix ont été distribués. Dans l’ordre, furent récompensés Jean-Pierre Vaujour (Saint-Aulaire), Stéphane Poissac (Chartrier-Ferrière), Bernard Glaudon (Nadaillac- 24), Pierre Jarnolle (Nespouls), Philippe Arlie (Chartrier-Ferrière). M. Larnaudie a reçu le prix Roger Delpy et le prix de la plus grosse truffe (135 grammes) a été obtenu par Guy Bon.

8e marché primé de la truffe à Chartrier-Ferrière

La plus grosse truffe du 8e marché primé de la truffe à Chartrier-Ferrière tenue par une enfant

8e marché primé de la truffe à Chartrier-Ferrière

Olivier SOULIÉ

Olivier SOULIÉ

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