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Par l'odeur de la truffe alléchés

Il faisait froid hier, très froid, sur les hauteurs de Chartrier-Ferrière, ce qui n’a nullement découragé les amateurs du mystérieux, presque alchimique, champignon. Un beau soleil s’était levé sur ce rendez-vous annuel primé. Producteurs et acheteurs, exaltant par le parfum ambiant, étaient impatients de négocier la fameuse tuber avec plus de 13 kilos mis en vente. “Une belle surprise” en cette année où la truffe se fait encore plus rare.

Heu-reux, Georges Parlange! Ce producteur de Turenne qui avoue “ne pas faire beaucoup de marchés”, a pourtant raflé les deux prestigieux prix: le 1er, du plus beau panier, et celui de la plus grosse truffe (164 gramme s’il vous plait). “C’est la reconnaissance de tout le travail effectué. Il n’y a pas de secret avec la truffe: on a des résultats lorsqu’on s’en occupe bien.” Cette année, il aura fallu particulièrement chérir les tuber avec la sécheresse. “La truffe n’a pas besoin de beaucoup d’eau, sauf à des moments précis.” Le producteur aura donc pris soin d’arroser. Il n’en reste pas moins qu’aux dires des spécialistes, la production aurait baissé d’un tiers par rapport à la précédente.

On a trois semaines un mois de retard sur la saison“, estime Denis Fromage, le président de la toute nouvelle Association des trufficulteurs du Causse corrézien (ATCC) qui organisait pour la première fois ce rendez-vous annuel en lieu et place de la structure départementale. “Les truffes commencent à avoir leur maturité”, confirme Hervé Coves, technicien référence à la chambre d’agriculture. Pour lui, il aura été “très difficile d’attribuer les prix”. La qualité était au rendez-vous. Il faut dire que cette nouvelle association locale entend veiller au grain. “Nous voulons structurer la production et promouvoir la formation“, assure Michel Verger, l’un des adhérents. C’est par cette formation que les producteurs seront plus aptes à faire des contrôles de qualité, à trier les truffes… Une garantie pour eux comme pour les consommateurs. “Il y a énormément de contrefaçons”, reconnait le technicien consulaire. D’où cette volonté aussi de mettre en avant les producteurs par rapport aux “récoltants”.

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Marie Christine MALSOUTE

Marie Christine MALSOUTE

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