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Les enfants du CME mobilisés pour leurs droits

Louise, Gabor, Mathis et Léo, ceints de leur écharpe tricolore de conseilleurs municipaux, ont lu hier soir devant la mairie les droits fondamentaux, leurs droits, inscrits dans la Convention internationale des droits de l’enfant dont on marquait l’anniversaire. L’Hôtel de Ville s’est ensuite paré du bleu Unicef.

“Les enfants ont des droits comme les adultes, ça sert à vivre et c’est bien de le rappeler pour ne pas l’oublier”, explique Louise d’une petite voix pourtant réfléchie. “Moi, je les ai tous mais tous les enfants ne les ont pas, comme les Ukrainiens qu’on a vu vendredi. Les leurs ne sont pas respectés.” Sans détour.

Comme elle, trois autres camarades du Conseil municipal des enfants se sont mobilisés après l’école en ce 20 novembre, Journée internationale des Droits de l’enfant. Jour anniversaire de l’adoption en 1989 par les Nation unies de la convention du même nom. Elle comporte 54 articles énonçant dix droits fondamentaux: d’avoir une identité, la santé, l’éducation, la vie de famille, un niveau de vie suffisant, d’être protégé de la violence, pouvoir s’exprimer, d’être protégé de la guerre, de l’exploitation, de pouvoir jouer et avoir des loisirs.

Quel est le plus important à leurs yeux ? Spontanément, ils répondent tous “le droit d’aller à l’école”. Curieusement. Mais en épluchant la liste plus attentivement, fusent “le droit d’être soigné… ha non, celui d’être protégé de la violence… de na pas faire la guerre… heu, d’avoir une famille… Ben, ils sont tous importants”, finissent-ils par trancher. Et tel est bien le but de cette journée commémorative qui contribue à sensibiliser sur ces droits.

“La Ville de Brive leur permet de s’investir au service de leur cité. Je suis très fiers d’eux”, a remercié Alexandre Bonnie, conseiller municipal  délégué à la Jeunesse et aux relations internationales. Les écoliers élus du CME sont très investis dans leur mandat comme en témoigne la semaine précédente. Mercredi matin, ils ont réalisé des fresques sur le climat (lire notre article ici). Vendredi soir, ils étaient aux côtés du maire pour recevoir les jeunes Ukrainiens de Melitopol, ville jumelée avec Brive, et leur ont lu le poème Liberté de Paul Éluard (lire notre article ici). Samedi, ils étaient sur le marché de la solidarité afin de recueillir des fournitures scolaires pour leurs camarades maliens de Sikasso, autre ville jumelle (lire notre article ici).

Rien d’étonnant à ce qu’ils se retrouvent encore hier soir au côté de l’Unicef. Drapés du bleu caractéristique de leur agence des Nations unies, les représentants locaux ont rappelé que la Ville de Brive avait reçu le titre de « Ville Amie des Enfants » pour la période de 2020/2026. “Nous serons toujours à vos côtés pour défendre ces droits”, assure l’Unicef qui sortait à l’occasion de cette journée un rapport alarmant sur les droits des enfants en Outre-mer. “46% des enfants à la Réunion sont en situation de grande pauvreté, vivant dans des bidonvilles. Ils sont 60% en Guyane et 80% à Mayotte.” Ils sont aussi 20% dans l’hexagone.

La Convention internationale des droits des enfants comporte 54 articles énonçant que chaque enfant à

  • le droit d’avoir un nom, une nationalité, une identité
  • le droit d’être soigné, protégé des maladies, d’avoir une alimentation suffisante et équilibrée
  • le droit d’aller à l’école
  • le droit d’être protégé de la violence, de la maltraitance et de toute forme d’abus et d’exploitation
  • le droit d’être protégé contre toutes les formes de discrimination
  • le droit de ne pas faire la guerre, ni la subir
  • le droit d’avoir un refuge, d’être secouru, et d’avoir des conditions de vie décentes
  • le droit de jouer et d’avoir des loisirs
  • le droit à la liberté d’information, d’expression et de participation
  • le droit d’avoir une famille, d’être entouré et aimé.

 

Marie Christine MALSOUTE, Photos : Fatima Kaabouch

Marie Christine MALSOUTE, Photos : Fatima Kaabouch

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