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Les Bisons s'apprêtent à changer de tête

Comme tous les deux ans, le régiment va changer de commandement. La cérémonie de passation aura lieu demain jeudi à la caserne Laporte. En amont, le colonel Patrick Secq, actuel chef de corps, a fait un bilan et présenté à la presse son successeur le colonel Guillaume Ponchin.

“Ce sont deux années bien remplies, très riches humainement”, résume le patron du régiment qui va bientôt rejoindre l’état-major des armées à Paris. “Le régiment a été très sollicité sur le plan opérationnel sur différents théâtres: Afghanistan, Centre Afrique, Nouvelle-Calédonie et dernièrement le Mali.” Mais ce qui aura le plus marqué le colonel Secq, c’est indubitablement “la décoration au drapeau et la remise de fourragère“. En juin dernier, le drapeau du régiment a reçu une deuxième croix de la valeur militaire avec palme pour les missions menées dans le cadre de l’opération Pamir en Afghanistan, au cours des mandats 2008 et 2010; une distinction ouvrant ainsi le droit au port de la fourragère. “En tant que chef de corps, c’était un moment très fort, même si je n’y suis pour rien car cette distinction valorise l’action de mes prédécesseurs.”

L’officier avoue tout juste un petit regret: ne pas être parti sur l’un des théâtres d’opération comme ses derniers prédécesseurs; il avait été un temps pressenti pour rejoindre l’état major de l’opération Serval au Mali. Un regret que ne connaîtra pas son successeur qui partira d’emblée au Tchad en octobre.

Originaire de Marseille, 41 ans, marié et père de 4 enfants “entre le lycée et le primaire”, le colonel Guillaume Ponchin vient du commandement des forces terrestres à Lille. Son affectation est en quelque sorte un retour aux sources: “J’ai commencé ma carrière ici il y à 15 ans, en tant que chef de section, au moment où l’armée se professionnalisait. J’y suis resté 4 ans. J’avais beaucoup apprécié en famille mon passage à Brive et je suis très content d’y revenir.” Ce qui n’empêche pas l’arrivant de mesurer l’évolution du 126e RI: “Le régiment a su acquérir une culture: je lui découvre, 12 ans après, une grande maturité, une grande sérénité et une très belle expérience. Il poursuit avec confiance son chemin dans sa ville. C’est assez plaisant de trouver cette ambiance.”

Pour le colonel Ponchin, pas d’appréhension particulière à sa prise de fonction: “C’est une transmission du savoir et je serai le passager du régiment pendant deux ans. Ce n’est pas un régiment problématique et nous avons des rendez-vous opérationnels majeurs avec des objectifs très clairs”. L’an prochain, le régiment devra également voir son équipement individuel se moderniser avec l’intégration du programme FELIN (Fantassin à équipement et liaisons intégrés). “Ça devrait nous occuper de façon intelligente et créer une motivation. Je suis content de me confronter à ces défis.”

Si rien n’est encore défini en ce qui concerne la fin du regroupement sur la caserne Laporte (le transfert des unités restant à Brune, soit  le centre médical, le bâtiment instruction, deux bâtiments de logement cadres et celui des services sociaux, dépendra du déblocage de crédits), la feuille de route opérationnelle est par contre toute tracée pour les mois à venir. En octobre, l’état-major du régiment et une compagnie partiront pour  le Tchad, et une autre compagnie en Côte d’Ivoire. En décembre, des éléments repartiront au Mali dans le cadre d’une mission européenne de formation de l’armée malienne. En 2014, des Bisons seront envoyés en Guyane pour prêter assistance aux forces de l’ordre  dans le cadre de la lutte contre l’orpaillage. Si le colonel en partance a un conseil à donner à son successeur, “c’est bien d’en profiter car deux ans, ça passe vite”.

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Marie Christine MALSOUTE

Marie Christine MALSOUTE

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