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L’Empreinte, cette “scène vivante ouverte à toute la population”

Alors que demain s’ouvre simultanément dans les théâtres de Brive et Tulle la billetterie de la nouvelle saison de L’Empreinte, Nicolas Blanc, son directeur, nous avait confié il y a quelque temps la couleur et les contours de cette programmation à venir qui, du 4 octobre au 31 mai, va irriguer le territoire de quelque 150 représentations.

Brive Mag’ : Quelle est la couleur, la tonalité de cette nouvelle saison ?

Nicolas Blanc : Cette nouvelle saison s’inscrit dans le prolongement du projet artistique et culturel porté par la Scène nationale que nous avons initié l’an dernier. Celui d’une scène vivante, ouverte à toute la population, en prise avec l’actualité de la création et perméable aux questions de société à travers des pièces d’autrices et d’auteurs vivants mais aussi par les classiques du répertoire que revisitent des créateurs d’aujourd’hui.

Brive Mag’ : Quels sont les contours géographiques de l’Empreinte cette saison ? Ses frontières restent-elles en expansion? 

Nicolas Blanc : Le projet de la Scène nationale s’incarne dans les théâtres de Brive et de Tulle mais aussi dans une relation qui va de son territoire immédiat (les acteurs artistiques, culturels, sociaux, économiques… installés dans les villes) à un rayonnement départemental, régional et national… Cela dépend des projets. Cette saison nous serons présents dans le département avec le dispositif de spectacles en itinérance, « ça tourne », dans des établissements scolaires géographiquement éloignés des villes centres, nous aurons un échange avec la MC93 Scène nationale de Bobigny en lien avec le projet conduit par l’équipe de Sylvain Creuzevault et des amateurs autour de Dostoïevski et à l’occasion des festivals Du bleu en hiver et Danse en Mai, nous tissons des relations avec la Dordogne. Les navettes, qui relient systématiquement les deux théâtres les soirs de spectacles sont par exemple, une manière pour nous de réduire les distances et de faciliter les déplacements des spectateurs dans le projet.

Brive Mag’ : Quel est le sens d’une bonne programmation ? Comment l’avez-vous construite et pensée ? 

Nicolas Blanc : Une bonne programmation doit avant tout traduire en spectacles et en actions le projet artistique et culturel de la Scène nationale, elle doit respecter le cahier des charges qui l’accompagne et se développe autour de rendez-vous qui lui donne du rythme, qui insuffle un état d’esprit… C’est un peu comme un spectacle, avec sa part de dramaturgie, d’effets de surprises, de rebondissements ! Et puis, nous avons à cœur de nous adresser à toute la population, des plus jeunes aux plus âgés, avec un souci des équilibres entre les disciplines, les esthétiques, les répertoires, c’est un mélange subtil !

Brive Mag’ : Les Tribunes de Barbara Métais-Chastanier recommencent cette saison et notamment autour de la crise écologique. Qu’est-ce que cela vient dire du rôle que le lieu théâtre a à jouer dans la cité ?

Nicolas Blanc : A L’empreinte, nous considérons les théâtres comme des espaces publics ouverts. Nous avons la chance d’avoir deux bâtiments en cœur de ville, à proximité des marchés. Nous cherchons à repenser l’usage de ces lieux, leur perception par la population. Tout comme la Nuit Ouverte, ce cycle de rendez-vous, initié par Barbara, est une de nos propositions pour entretenir un rapport différent avec la population à travers une invitation à échanger et débattre avec des personnalités qui posent un regard singulier sur le monde. C’est une façon de faire vivre les lieux autrement, en dehors du temps de la représentation.    

Sur la nouvelle saison de L’Empreinte, vous pouvez aussi consulter notre précédent article:

Infos: sn-lempreinte.fr

Jennifer BRESSAN

Jennifer BRESSAN

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