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L’électronique, c’est à Brive !

Le troisième étage de l’IUT de Brive est, comme nous l’avons déjà vu hier, le domaine privilégié des chercheurs et des doctorants. Dans ce laboratoire, antenne d’XLIM à Brive, les ordinateurs chauffent, les méninges se creusent et les tableaux débordent de chiffres. Aujourd’hui, ce département rassemble une trentaine de chercheurs qui travaillent sur des technologies innovantes. A côté de Michèle Lalande, Raymond Quéré dirige la seconde équipe de chercheurs. Un de leur principal champ d’investigation: les réseaux de télécommunications.

Raymond Quéré.Les recherches de cette équipe s’attachent à comprendre le fonctionnement physique de certains composants. Leur visée: mettre au point des techniques de mesures inédites et innovantes et développer des méthodes de conception de circuits actifs.

“Une révolution technologique a vu l’avènement des télécommunications dans les vingt dernières années. Aujourd’hui, l’arrivée de nouveaux matériaux induit une nouvelle révolution”, analyse Raymond Quéré. Le volume et la taille des composants ont été largement réduits. Il suffit, pour s’en convaincre, de comparer la taille et le poids de nos téléphones portables à ceux d’il y a simplement 10 ans. Révélateur. Cette compression est allée de paire avec l’accélération de l’action des composants et la diminution de leur consommation énergétique. Les recherches actuelles visent à réduire plus encore la chaleur émise par ces composants.

L’équipe est composée d’enseignants-chercheurs mais aussi de thésards. Les recherches de ces derniers sont financées par des bourses ou des entreprises privées telles que Thalès. Une proximité qui n’est d’ailleurs pas étrangère au développement de recherches de pointe en électronique, télécommunications et radars à Brive. “L’environnement était favorable”, indique Raymond Quéré.

Le laboratoire de recherche se situe dans les locaux du département de GEII. “Cette proximité crée une synergie et apporte aux étudiants une connaissance des technologies innovantes“, confirme le directeur. “Nous ne sommes pas des turbo-profs, toujours sur la route entre les salles de classes et nos laboratoires”.

Pourtant, “on observe en ce moment une crise des vocations par rapport à l’électronique“, avance-t-il. “Même s’il y a quelques régionaux, ils sont peu nombreux. Alors, le recrutement se fait sur tout le territoire et même au-delà des frontières”. De fait, le laboratoire compte de nombreux thésards libanais. Pourtant, “ces études ouvrent des carrières intéressantes avec un salaire tout à fait correct”. Ainsi, le laboratoire recherche des doctorants sur toute la France et privilégie les Master physique, avec des compétences en hyperfréquence. Si tel est votre parcours, pensez-y. A bon entendeur!

Jennifer BRESSAN

Jennifer BRESSAN

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