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Le courant passe bien entre Brive et l’électronique !

Les appels d’offres pour la construction du prochain pôle universitaire sont clos depuis hier midi. Le département de Génie électrique et informatique Industrielle (GEII) trouvera une large place dans cette structure à venir. L’occasion est belle de faire retour sur une zone assez méconnue de l’IUT. En effet, si Brive rime avec rugby, foire du livre et produits du terroir, il est une assonance que l’on associe moins aisément à la ville: la recherche de pointe. Et pourtant, des technologies innovantes sont élaborées depuis plus de vingt ans dans les locaux du département GEII. Michèle Lalande et Raymond Quéré, les directeurs des deux équipes de recherche, dévoilent la teneur de leurs travaux, au troisième étage de l’IUT.

Le département GEII de l’IUT constitue une antenne d’XLIM, un laboratoire qui réalise des recherches dans différents domaines tels que l’informatique, l’optique et l’électronique. C’est par ce dernier champ d’investigation que la ville est concernée. A Brive, l’antenne de ce laboratoire Michèle Lalande, responsable du projet : dispositifs impulsionnels ultra large bande.regroupe une trentaine de personnes. Une première équipe s’intéresse à la conception de systèmes radars. Michèle Lalande dirige ce groupe composé de 6 enseignants-chercheurs, 4 thésards et 2 ingénieurs.

La technologie innovante qu’ils développent trouve son application dans la détection de mines et de personnes enfouies sous les gravats. Les travaux, débutés dès l’ouverture de l’IUT, en 1986, n’ont cessé d’évoluer vers plus d’efficacité. Leurs recherches visent à mettre au point des radars qui renvoient une image très précise de la scène à scruter, qui élargissent le périmètre de l’analyse et permettent de fouiller le sol plus en profondeur.

Détail du hall d'essais pour les expérimentations RADAR. Pour parvenir à ces résultats, le groupe de recherche a innové en travaillant sur la conception de radars qui génèrent, rayonnent et reçoivent des impulsions hyperfréquences d’une durée inférieure à la nanoseconde. Cette technologie a deux atouts novateurs: combiner les basses fréquences qui permettent la traversée d’écran tels que les végétaux et les larges bandes qui fournissent une forte résolution. Le résultat: des images d’une très grande précision permettant une détection efficace et rapide des mines et un repérage difficile par d’autres engins du fait de l’extrême rapidité du rayonnement.

Depuis le début des années 2000, ils réalisent eux-mêmes les essais, conçoivent leur prototype et gèrent la sous-traitance pour la réalisation des antennes notamment. “C’est encore plus motivant”, confie Joel Andrieu, enseignant-chercheur. Les tests se déroulent depuis le début de l’année dans un hall d’essais situé dans la zone industrielle de la gare d’Ussac, une infrastructure équipée grâce à une subvention de l’Agglo. 

Une autre activité de l’équipe concerne la détection de personnes ensevelies sous les gravats. Les travaux, démarrés en 2008 et financés par l’Agence nationale pour la recherche, aboutiront à un prototype permettant de repérer les personnes grâce aux mouvements respiratoires. Les premiers tests devraient commencer l’été prochain.

IUT7Le dernier champ de recherche de l’équipe concerne le développement de bancs de mesure d’antennes. L’électronique a envahi l’espace automobile. Ainsi, les mesures d’antennes, qui visent à faire cohabiter au mieux toutes ces technologies, constituent un exemple concret d’application de ces recherches.

Demain, sur ce blog, retrouvez un article sur la seconde équipe de chercheurs dirigée par Raymond Quéré.

 

Jennifer BRESSAN

Jennifer BRESSAN

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