Inaugurée ce vendredi 11 octobre en fin de matinée, la chaufferie biomasse construite juste à côté du centre de valorisation des déchets, va progressivement montée en puissance pour alimenter dès novembre le réseau de chaleur installé à travers la ville. Elle consommera jusqu’à 7500 tonnes de bois par an venant de la filière locale. Le choix des énergies renouvelables.
Un peu plus d’un an après avoir posé la première pierre (voir notre article en cliquant ici), les acteurs du projet se sont retrouvés cette fois au pied de la chaufferie achevée pour procéder à son inauguration. Situé sur la commune de Saint-Pantaléon de Larche, l’équipement est prêt à fonctionner. Il doit encore subir une batterie de tests et progressivement monter en puissance. Les premiers clients seront “chauffés” dans quelques jours. Dans un premier temps, c’est le centre de valorisation des déchets (l’usine d’incinération) qui fournira le réseau de chaleur. La chaufferie biomasse complétera l’alimentation en novembre. La chaufferie dispose de 3 silos de stockage du bois permettant une autonomie en pleine charge de plus de 3 jours. Elle consommera 7.500 tonnes de bois provenant qui plus est de la filière locale à 100km alentour.
Le réseau de chaleur briviste s’appuie ainsi sur un mix énergétique et sera alimenté à plus de 80% par des énergies renouvelables et de récupération. “C’est un réseau vertueux. Nous pouvons être légitimement fiers de cette réalisation”, commente Yves Lederer, président de Coriance ont la filiale GEB (Green énergie Brive) réalise et exploite le réseau. “Ce choix énergétique permettra une diminution des rejets de 12.900 tonnes de CO2 soit l’équivalent des émissions de 10.750 véhicules sur une période d’un an.”
Le maire Frédéric Soulier s’est félicité de l’unité de lieu qui permet “la complétude des énergies“. “Il s’agit d’un site d’avenir, à proximité également de la station d’épuration et de traitement des eaux, avec plus tard j’espère une usine de biométhanisation pour récupérer les boues et tous les déchets fermentescible.”
Côté déploiement du réseau à travers la ville, la première phase est achevée. De février 2018 à octobre 2019, 17km de canalisations enterrées ont été posées permettant de raccorder les bâtiments municipaux, les écoles, le centre hospitalier, les lycées Danton, Cabanis et d’Arsonval, la sous-préfecture, des logements collectifs mais aussi individuels qui se trouvaient sur le tracé. La deuxième phase de déploiement devrait être réalisée en 2020. À terme, le réseau s’étendra sur 25km et alimentera 6.000 équivalents logements qui bénéficieront d’une chaleur écologique à un prix compétitif.
“L’originalité du réseau est de proposer le raccordement également à des particuliers”, a souligné André Leroy, président de l’Ademe (Agence de l’environnement et de la maitrise de l’énergie) pour qui “la transition écologique doit être solidaire”.
Autant de caractéristiques qui expliquent que le projet ait été “extrêmement bien subventionné”, comme l’a souligné Frédéric Soulier. L’investissement de 27,5 millions d’euros a bénéficié du soutien de l’Ademe à hauteur de 8,3 millions d’euros, de la Région Nouvelle-Aquitaine pour 1,8 million d’euros et de l’Europe via le Feder pour 2,2 millions d’euros.
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