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Il y a 40 ans se nouait le jumelage Brive-Sikasso

Les événements qui vont jalonner l’anniversaire de ce jumelage particulier et à l’époque précurseur (voir le programme ici), vont mettre en lumière la richesse des liens qui nous unissent avec cette deuxième grande ville du Mali. Retour sur sa genèse, en décembre 1982.

Chargement d’un convoi pour Sikasso

Ce n’est pas un jumelage tout à fait comme les sept autres puisqu’il s’inscrit dans un esprit de coopération. Ce n’est pas non plus juridiquement le plus vieux, mais c’est de loin le plus actif dans la durée. Constructions de maternités, de dispensaires, de classes et même d’écoles, forages de puits, envois de conteneurs, d’ambulances, de bennes ou de véhicule frigorifique, de matériel médical, scolaire, programmes de formations, aides aux micro-crédits…

Depuis 40 ans, les maires se sont de part et d’autre passés le flambeau, les délégations ont toujours été chaleureusement reçues et les deux villes à 6 000 kilomètres de distance ont ainsi écrit une histoire commune, rapprochant davantage leurs continents, malgré les turbulences et les conflits qui peuvent agiter la terre africaine. Les temps troublés empêchent actuellement les Brivistes de se rendre sur place, mais une délégation municipale sikassoise est venue souffler les bougies du jumelage. Quatre soignants (un chirurgien, un infirmier et deux personnels biomédicaux) séjournent déjà depuis mi-octobre à Brive, en immersion jusqu’à mi-décembre au centre hospitalier de Brive.

40 ans… L’âge de la maturité, celui des noces d’émeraude, une pierre qui évoque sagesse et patience. Et c’est bien ce qui caractérise ce jumelage dont la naissance relève d’une volonté de construire ensemble pour devenir réellement frères, dans l’esprit de Saint-Exupéry. Mais pourquoi le Mali ? Et pourquoi Sikasso ? « Le maire de l’époque Jean Charbonnel avait été ministre de la Coopération sous de Gaulle et de ceux qui ont permis de renouer de bonnes relations diplomatiques avec le Mali, pays pour lequel il avait gardé un grand respect, tant pour son histoire que sa culture. Et la seule ville d’importance avec Brive qui n’était pas encore jumelée, c’était Sikasso », explique Michel Blancher, président de l’association conventionnée par la Ville pour mener les actions avec son pendant au Mali, Teriya (amitié en langue bambara). Il se souvient parfaitement de ces prémisses. Et pour cause : lui-même, alors jeune attaché à la mairie de Brive, a été chargé de la mise en place du jumelage.

L’emblème de Sikasso reprend les couleurs du drapeau malien, vert, jaune et rouge, avec en son sein un éléphant, père de tous les animaux.

« Sikasso comptait 50 000 habitants et présentait beaucoup de similitudes avec la cité gaillarde. C’était une ville en devenir, avec une vie économique, culturelle, une ville carrefour. » À l’été 1982, une délégation est donc envoyée sur place pour construire une première classe, « en chantier mixte, Brivistes et Sikassois ». La graine est semée et très vite, en décembre, une délégation malienne menée par son maire Aguibou Berthé vient à Brive signer la convention. « Depuis, il y a toujours eu une continuité. Les quatre maires brivistes, cinq sikassois qui se sont succédé, ont toujours eu la volonté de soutenir les actions du jumelage. » Impossible de détailler en quelques lignes toutes les réalisations qui se sont ensuite enchainées.

« C’est du pratique, elles répondent aux besoins identifiés sur place par les Sikassois, sont suivies par les deux associations et validées par les deux conseils municipaux. » La solidité du jumelage s’appuie sur cet ancrage concret et concerté, illustrant parfaitement le proverbe africain « Si tu veux aller vite, marche seul, mais si tu veux aller loin, marchons ensemble ». « Et nous avons appris à marcher ensemble, dans l’estime mutuelle. Les actions se sont affinées, les amitiés se sont nouées », confirme Michel Blancher. C’est sur cette organisation concertée et cette coopération de confiance que le jumelage a gagné sa légitimité en répondant aux réels besoins et en accompagnant le développement de la deuxième plus grande ville du Mali. Car entre temps, la ville située au Sud du pays, à proximité des frontières burkinabé et ivoirienne, n’a cessé de se développer au point de recenser aujourd’hui quelque 425 000 habitants ! La ville a grossi mais la première maternité construite s’appelle toujours « Brive-la-Gaillarde Marcel Cusson », nom d’un pompier briviste décédé lors d’un convoi, rappelant ainsi ce lien unique qui s’est inscrit au fil du temps dans les cœurs.

Pour apporter votre soutien au jumelage : 05.55.92.11.83 ou brive-sikasso.com.

Sur ce sujet, vous pouvez consulter notre précédent article:

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Marie Christine MALSOUTE

Marie Christine MALSOUTE

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