On a recroisé les jeunes élèves turcs du lycée français d’Ankara dans les travées de la Foire du livre de Brive. Cette fois, ils n’étaient pas comédiens mais reporters. Pendant les trois jours de la manifestation, ils rencontrent des auteurs et c’est ainsi depuis plusieurs années.
Ils sont 26 et fonctionnent en binôme. Ils sillonnent la salle Brassens comme l’Espace des Trois Provinces, munis d’un cahier et de leur téléphone en guise d’appareil photo. “On leur demande ce qui les a poussé à écrire, comment ils trouvent l’inspiration, le caractère des personnages…”, expliquent Duru, Zeynep, Ela et Alp. “C’est pas facile, car il y a beaucoup de monde, mais les auteurs nous accueillent bien. C’est une expérience enrichissante car elle nous permet de pratiquer le français avec des natifs. Chaque année, des élèves de notre lycée viennent ici à la Foire du livre pour faire la même chose. Nous avons prévu de rencontrer une cinquantaine d’auteurs, dans tous les genres, romans, bandes dessinées, policiers…”
Ils ont entre 13 et 14 ans et la plupart apprend le français depuis leurs 9 ans, certains ont commencé en maternelle. “Vous vous débrouillez très bien. Vous êtes timides, soyez plus assurés”, les complimente l’auteur Benoît Peyre qui s’est prêté au jeu des questions.
“C’est important pour nous la littérature”, assurent fièrement les élèves. “Chez nous, dans notre établissement, tous les jours, il y a une musique classique qui retentit et on doit lire pendant 15 minutes. On peut lire en turc, en français, en anglais… peu importe, mais on doit lire. Tout le monde, élève, professeur, balayeur…”, insistent-ils toujours portés par l’émotion de la pièce qu’ils ont donnée il y a quelques heures à peine avec les élèves comédiens du conservatoire (consultez notre article Zaï Zaï Zaï Zaï, la cavale des jeunes en absurdie). “C’était trop amusant. C’étaiyt un grand plaisir de travailler cette pièce et la BD est géniale.”