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Zaï Zaï Zaï Zaï, la cavale des jeunes en absurdie

Quel coup du poireau après seulement deux jours de répétition commune ! Les jeunes turcs du lycée français d’Ankara et les élèves comédiens du conservatoire ont livré ce matin une impressionnante adaptation de la célèbre BD de Fabcaro. Il fallait oser, ils l’ont fait. Retour en photos et merci pour le coup de pub à Brivemag‘ qui a très bien joué l’accessoire guest-star.

“Maintenant, on donne tout ce qu’on a”, exhorte la prof de théâtre Isabelle Machado. Français et Turcs sont rassemblés dans le studio au dernier étage du conservatoire. Ils sont une cinquantaine. Tous vêtus de noir, sauf le personnage principal. La tension est palpable. “Vous avez super bien travaillé, alors concentrez-vous, vous le devez au public. Ce partage, c’est de l’énergie, ça va vous rendre hyper vivant.” Plus le temps de réfléchir, plus le temps de paniquer, la troupe en chaussettes descend les deux étages menant à un auditorium bondé. Et c’est parti.

Pendant une heure, les ados vont enchainer sans faiblir une cinquantaine de tableaux et bien plus de personnages qui peuplent la BD de Fabcaro, mimant chaque séquence. Une performance. Tous vont défiler au plateau ou en voix off, rythmant une ingénieuse mise en scène épurée. Le public s’amuse de l’absurde des mots et des situations. Il sourit, pouffe, rit de bon cœur et applaudit à tout rompre. Succès indéniable qui illustre la qualité de l’enseignement du conservatoire.

“Nous prévoyons de jouer à nouveau le spectacle le 26 janvier pour la Nuit des conservatoires”, annonce son directeur Benoit Quiniou. Sans les élèves turcs, cette fois, puisque ceux-ci ne sont là que le temps de la Foire du livre. Depuis 2016, le lycée Tevfik Fikret (nom d’un poète turc) entretient des liens de plus en plus étroit avec Brive. Tout est parti d’un échange avec le lycée Bossuet sur un temps de lecture Silence on lit initié par l’établissement turc. “Tous les jours, pendant un quart d’heure, tout le monde doit lire. Une musique retentit et chacun s’arrête pour lire ce qu’il veut. Elèves, professeurs, administration, personnel d’entretien… On ne répond même pas au téléphone”, expliquent Aysun Yazar, chef de département français de l’établissement, et Canan Günduz, professeur de français qui accompagnent les élèves.

Cette année, avec cette représentation commune, les liens se sont davantage resserrés, donnant aussi l’envie d’autres projets. “En Turquie, on avait juste travaillé les textes, il a fallu comprendre l’humour qui est propre à une autre culture. Ce ne sont pas des comédiens, certains montent pour la première fois sur scène. C’est une expérience très enrichissante. Stressante, mais motivante.” Déjà connu pour son temps de lecture, le lycée turc est aussi réputé pour l’organisation du festival international de théâtre « les Tevfik d’Or ». Et il y a invité les élèves du conservatoire en mai prochain.

 

 

 

 

 

 

 

Marie Christine MALSOUTE

Marie Christine MALSOUTE

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