Le projet de création d’un village d’une centaine de boutiques à Souillac aura eu le mérite de balayer les clivages et de fédérer l’action des élus de la Corrèze et de la Dordogne, réunis plus tôt dans la matinée pour porter le programme Territoire d’industrie: “Dans un courrier cosigné, nous demandons aux préfets du Lot, de Corrèze et de Dordogne de suspendre toute demande d’implantation pour 3 ans“, a annoncé en début d’après-midi Frédéric Soulier, maire de Brive et président d’Agglo. La réaction est collégiale: “Nous sommes dans un pragmatisme territorial. Ce n’est pas le moment de lâcher les commerçants des villes.”
C’est Dominique Bousquet, président de la Communauté de communes du Terrassonnais, également maire de Thenon, qui aura relevé la singularité de l’assemblée. “C’est la première fois que je vois ça en 38 ans de représentation politique, Dordogne et Corrèze sont réunis aujourd’hui à l’initiative de Frédéric Soulier.” Également autour de l’élu briviste, son homologue de Tulle Agglo Michel Breuilh, la présidente de la Chambre de commerce et d’industrie de la Corrèze Françoise Cayre et son directeur Michel Pedamond, le coprésident de l’Office de commerce de Brive Eric Lamy et la présidente de l’Association interprofessionnelle du Terrassonnais Francine Bourra. L’équivalent de 8 EPCI (Établissements publics de coopération intercommunale), 237 communes et 221.256 habitants. “Je crois en cette réunion de nos forces pour construire un territoire dynamique“, souligne Françoise Cayre.
Chacun l’affirme à tour de rôle, il ne s’agit pas de s’opposer à l’ensemble du projet lotois qui “porte des choses intéressantes”, notamment “sur les aspects touristique et gastronomique” avec une hôtellerie de luxe et les métiers d’arts sur la mode. La cible de toutes les inquiétudes est bien l’implantation du village de marques et sa centaine de boutiques. “Nous voulons alerter nos voisins sur les conséquences d’un tel projet à proximité immédiate de nos territoires”, relève le maire de Brive. “Il y a un risque d’évasion commerciale”, surenchérit Michel Delpeuch. “Un projet au détriment du petit commerce en des moments déjà très difficiles”, appuie Francine Bourra. “Si ce projet aboutit, on pourra acheter assez facilement des locaux commerciaux à Brive”, prédit Éric Lamy.
“Ce projet doit s’inscrire dans celui du territoire et va à l’encontre de tout le travail que nous menons actuellement avec la revalorisation des centres villes et centres bourgs, dans le cadre des Plans Action cœur de ville signés avec l’État et des programmes Opérations de restauration immobilière, ORI pour redynamiser les commerces et l’accueil de nouveaux habitants en cœur de ville”, signifie Frédéric Soulier. Et c’est sur cette argumentation que les signataires portent leur action commune pour demander la suspension de toutes demandes d’autorisation d’exploitation commerciale relative à ce projet lotois. “Nous sommes dans l’esprit du législateur pour protéger nos territoires.”
Voilà une sage décision prise par les élus de Dordogne et de Corrèze
Les villages de marques ne sont autres que des centres commerciaux avec très souvent des vêtements produits pour être vendus dans les enseignes présentes dans ces villages (j’ai témoigne dans de nombreux reportages TV) ce village de marques est ridicule et inutile
Je reste à votre disposition pour exposer les raisons de notre opposition
Marc Necand Pdt délégué du Collectif National de Controle des Centres de Marques qui dépend de la Confédération des Commerçants de France (voir site internet)