Tout ce que Brive compte d‘acteurs institutionnels et associatifs dans le domaine de la solidarité était réuni cet après-midi en séance plénière, salle Chadourne. Avec un leitmotiv: être au plus près des besoins et pour cela demander aux bénéficiaires eux-mêmes leur ressenti.
2018-2020. Deuxième bilan triennal pour Brive Solidarité qui n’avait pas pu à cause de la crise sanitaire le présenter l’an dernier. Créé par la Ville en 2016, l’Office municipal de la solidarité, son premier intitulé, montre qu’il a su réunir et décloisonner un domaine dans lequel interviennent de nombreux acteurs: les trois collectivités territoriales que sont la Ville, l’Agglo et le Département, une dizaine d’acteurs institutionnels comme l’ARS ou le Centre hospitalier et pas moins de 65 associations impliquées sur le terrain.
“Cela nous a permis déjà de mieux nous connaître, mais on ne s’est pas contenter d’analyser et de disserter: nous avons mis en place des actions concrètes”, explique son président Michel Blancher. “L’idée n’était pas de rajouter une couche au mille-feuille social”, abonde François Fruget, chargé de mission au CCAS.
Il faut mettre ainsi à l’actif de Brive Solidarité la création du Conseil local de santé mentale ou celle encore de parcours-jeunes, un site internet gratuit, sorte de guide pratique pour se débrouiller dans les démarches, par exemple trouver un logement, financer son permis de conduire… C’est au quotidien que Brive Solidarité prouve son utilité sociale, dans le montage des dossiers et la coordination des aides.
“Brive solidarité permet de réunir toutes les ressources, de définir les priorités d’action et de se coordonner, de travailler mieux ensemble”, résume Michel Da Cunha, vice-président du CCAS et maire-adjoint à l’action sociale. D’autant que la crise sanitaire à alourdi la fracture sociale, notamment numérique face à la dématérialisation des démarches.
Pour les trois années à venir, Brive Solidarité dispose désormais du diagnostic des besoins sociaux réalisé en 2021. “Un véritable outil de partage qui va nous servir de socle pour être au plus près des besoins”, estime Michel Da Cunha. Des enjeux se dessinent, notamment l’isolement des personnes âgées, l’insertion socioprofessionnelle des jeunes actifs et des questions en lien avec les familles monoparentales.
“On va se nourrir et s’inspirer de cette analyse. Ainsi que de tout ce qui va émerger des associations“, développe Michel Blancher. “Mais en plus, nous allons prendre l’avis des bénéficiaires. Il faut savoir ce qu’ils attendent. Il y a peut-être des besoins que nous n’avons pas identifiés et qui sont peut-être prégnants. En juin, nous devions pouvoir présenter un plan d’action.”