Les spectateurs avaient le sourire après le spectacle. Preuve que Yvan le Bolloc’h et le groupe “Ma guitare s’appelle revient” ont su donner du bonheur au public. Près de deux heures de concert où la musique gitane a été à l’honneur. Il sera resté jusqu’au dernier. Après le concert, Yvan le Bolloc’h a signé jusqu’au moindre bout de papier. Les chasseurs d’autographes auront été comblés, comme le furent les mélomanes juste avant. Les musiciens comme le chanteur ont été très bons. Le millier de spectateurs a joué le jeu de la fête et de la danse dans une ambiance tout sourire. L’humour est, en effet, très présent dans le spectacle du groupe grâce au sieur le Bolloc’h.
Avant le concert, lors d’une conférence de presse, l’artiste multicartes (animateur, comédien, musicien, etc.) était apparu détendu. C’est un “bon client” pour les médias, comme il le dit lui même. D’emblée, il a balancé sa dernière vanne : “vous voulez savoir si j’ai glissé sur mon yacht ? Non, moi j’ai juste glissé dans ma salle de bain mais je suis quand même ici, à Brive”. Puis il a évoqué des sujets plus sérieux : “la musique, ça fait longtemps que c’est ma passion. Aujourd’hui, grâce à “Caméra café”, j’ai gagné mon indépendance et je fais ce qui me plaît. Monter ce groupe n’est d’ailleurs pas du tout une histoire d’argent car se lancer dans le disque à l’heure actuelle, c’est pas vraiment très opportun. Nous sommes avant tout un groupe de scène. On a dû faire déjà près de 150 concerts ensemble en trois ans”.
Quant à espérer un véritable grand succès populaire, Yvan le Bolloc’h n’est pas dupe : “en France, il y a 4 ou 5 mecs qui font la musique. Ce sont les programmateurs des grandes stations de radios. Et, quand je vais les voir, ils me répondent que je fais de la musique de niche! Pourtant, on n’aboie pas et on ne mange pas de Canigou mais bon… Pour nous faire connaître, on est contraint de faire de la guérilla marketing et, dès qu’on peut faire une télé, où je n’ai pas trop de mal à être invité c’est vrai, on la fait”.
Yvan le Bolloc’h croit par contre très fort à la promotion sur internet. “On a fait un très beau site internet (maguitare.com – site inactif au moment où nous écrivons ces lignes) car c’est là où les choses se passent, ce que les grandes radios n’ont d’ailleurs pas encore saisi. Désormais, les jeunes se font leur propre playlist sur le net“.
Au delà de ces considérations artistico-économiques, le principal est bien que Yvan le Bolloc’h et “Ma guitare s’appelle revient” soient bons sur scène, car c’est finalement le plus bel outil de promotion. La preuve : à la fin du concert, les disques se sont arrachés!