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Voeux des Bisons: "2016 sera une année de défis à relever"

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“Présenter des voeux en 2016 a le gout de cendre.” Le préfet Bertrand Gaume aura résumé l’atmosphère qui régnait hier soir lors de la cérémonie de voeux du régiment briviste, la première d’une série qui va émailler le mois de janvier. Pour le lieutenant-colonel Thomas Mollard et ses Bisons, 2016 s’annonce comme “une année de défis à relever”, entre la création dès février d’une nouvelle compagnie, la poursuite de la modernisation des équipements comme des bâtiments, tout en assurant le rythme opérationnel, sur le territoire avec Sentinelle, comme à l’extérieur: “Toutes les unités sont ou vont être déployées au cours de 12 mois à venir”.

 

le prete Bertrand GaumeC’est donc l’armée qui aura dégainé la première, ce mardi 5 janvier, pour présenter des voeux. Hier soir, uniformes et tenues civiles se mêlaient à la caserne Laporte autour d’une galette de saison. Sans une certaine jovialité coutumière à ces traditionnels rendez-vous. A l’heure où la France se souvient des attaques terroristes d’il y a un an, tout ce que la ville et le département comptent de corps constitués avait fait le déplacement. Une façon de manifester l’attachement au régiment. “La situation particulière doit nous interroger sur ce qui nous fonde nous-même”, déclarait le préfet.

le chef de corps Thomas MollardAvec les tragiques évènements de janvier puis novembre derniers, 2015 aura été “une année fort dense”. Lui même déployé en région parisienne avec l’état-major du régiment à la tête de 2000 hommes, le lieutenant-colonel Thomas Mollard aura vécu dans toute son intensité le drame du 13 novembre.

“En frappant lâchement nos concitoyens, l’ignominie de cette attaque souligne, si besoin était, l’importance cruciale de nos forces armées dans cette lutte, longue et exigeante.” Des armées d’ailleurs plus que jamais mobilisées aux côtés des forces de sécurité intérieures sur le territoire national. Avec comme répercussion “la fin de 50 années de contraction d’effectifs” et l’adoption d’un nouveau modèle dit “Au contact” pour intégrer cette nouvelle donne. A noter que dans le cadre de la réorganisation de l’armée de terre, le régiment va changer d’autorité de tutelle. Appartenant aujourd’hui à la 3e brigade légère blindée de Clermont-Ferrand, il basculera le 1er juillet aux ordres de la 9e Brigade d’infanterie de Marine de Poitiers.

“Le 126 peut désormais résolument tourner une page, celle du risque d’une dissolution, qui a pesé lourd”, a rappelé le chef de corps pour qui 2016 sera une année de défis à relever. En premier, dès février, la création d’une nouvelle compagnie, soit 150 hommes environ, “pour pouvoir répondre aux exigences d’un engagement intérieur démultiplié et d’une projection extérieure dont la nécessité absolue reste une évidence”. Ce qui implique un effort considérable de recrutement et de formation: “une augmentation de 50% pendant deux ans”.

voeux 126 3Un effort que le régiment devra accomplir tout en poursuivant sa modernisation: cet été devrait arriver le tant attendu sytème FELIN (Fantassin à équipements et liaisons intégrées). Une première étape avant le remplacement d’ici 5 ans du vénérable VAB (Véhicule de l’avant blindé) par le Griffon. Sans oublier la rénovation, elle aussi très attendue, des bâtiments de vie devenus vétustes.

Côté opérationnel, le rythme sera aussi très dense sur le front des missions extérieures. “Toutes les unités du régiment sont ou vont être déployées au cours des douze mois à venir”, annonce le lieutenant-colonel. “La 1ère compagnie est à Djibouti, la 2e compagnie est en Côte d’Ivoire où elle sera relevée par l’Etat-Major, la 3e compagnie et la compagnie de commandement et de logistique, la 4e et la 5e compagnie se succèderont en Nouvelle Calédonie et la Compagnie d’éclairage et d’appui sera engagée sur tous ces théâtres par éléments successifs”, liste l’officier. Tout le régiment va ainsi sortir. Des OPEX qu’il faudra accomplir tout en assurant la mission Sentinelle. Plus de 1600 bisons s’y sont succédé depuis le 7 janvier 2015. “Exigeante et astreignante, cette mission illustre de belle manière combien les militaires ont un rôle clé à jouer dans la protection du territoire national.” Et le lien qui existe entre régiment et société.

Le chef de corps se félicite d’ailleurs de “l’enracinement extrêmement fort” du 126 dans sa ville, mais a aussi conscience qu’une distanciation pourrait naître du fait du regroupement fonctionnel dans une enceinte placée en périphérie, de l’engagement massif à l’extérieur et de la professionnalisation. “Nous rentrons bientôt dans des générations où les grands-parents n’auront pas fait leur service militaire”, constate l’officier. Un lien qu’il faut donc savoir cultiver. “Le 126e RI dispose de nombreux atouts au sein d’une magnifique garnison à taille humaine où il est le 2e employeur en volume et où son ancrage historique est désormais plus que séculaire.”

 

 

 

 

 

 

Marie Christine MALSOUTE

Marie Christine MALSOUTE

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