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Vidéoprotection et consultation au conseil municipal de ce soir

intro conseil municipal

Le conseil municipal de ce mercredi 20 mai aura à se prononcer sur 47 délibérations. Parmi elles, deux engagements marquants: la consultation qui sera lancée en juin auprès de la population sur la gestion des finances de la Ville et le déploiement d’une vidéoprotection pour améliorer la sécurité des Brivistes. Les élus apporteront aussi la touche finale au règlement local de publicité.

 

“Sur les 5 dernières années, Brive est devenue la ville au taux de violence le plus élevé en Limousin”, a entamé le maire Frédéric Soulier lors de la conférence de presse d’avant conseil. “Sur la base des dépôts de plainte et de main courante, 1843 faits délictueux ont été recensés en 2014.” Certes ce chiffre ne traduit qu’une partie visible. “Pour un élu qui rencontre les victimes, il n’y a rien de pire que de rester dans la compassion”, témoigne-t-il, refusant d’en faire une fatalité en optant sur la vidéo surveillance pour “inverser la tendance” et “faire de Brive une ville plus agréable à vivre”.  “Sans voyeurisme et en préservant les libertés individuelles”, précise le maire.

“C’est un outil utile, le moyen de réduire les faits et d’augmenter les élucidations“, argumente-t-il en s’appuyant sur les chiffres ministériels et des forces de l’ordre: “La délinquance générale diminue 3 fois plus vite avec ce système, celle de proximité avec atteinte aux biens 1 fois et demie plus vite, et les attentes volontaires à l’intégrité physique 8 fois plus vite.”

police municipale 2Il reviendra à son adjointe Dominique Eyssartier, en charge de la sécurité et de la tranquillité publique, de présenter “le nouveau dispositif qui s’appuiera sur l’existant” (les caméras déjà en place dans les parcs souterrains et parkings de surface) pour élaborer “un véritable dispositif de vidéoprotection efficient” avec la création d’un Centre de supervision urbain (CSU) dans les mêmes locaux que le nouveau poste de police municipale et proches du centre-ville, “une unité de lieu pour une meilleure réactivité.” La réussite d’un tel système repose aussi bien évidemment sur la collaboration avec les forces de police nationale.

Concrètement, le dispositif devrait comprendre de 25 à 30 caméras, fixes ou nomades à installer en fonction des besoins, dans les lieux où sont constatés les actes de délinquances: en centre-ville, autour de la collégiale, des bars et boîtes de nuit, à Tujac, aux Chapélies, aux parc des Perrières régulièrement victime de vandalisme. L’adjointe prône “une vidéoprotection équilibrée, sans stigmatiser des quartiers plutôt que d’autres”. Le budget qui devrait y être alloué s’élèverait à 600 000 euros (intégrant caméras et nouveaux locaux) et pourrait recevoir des subventions de l’Etat.

Avant de se prononcer sur ce sujet, le conseil municipal se sera préalablement penché sur la consultation publique qui va être lancée en juin auprès de la population sur la base d’un questionnaire. Le maire a rappelé le contexte (lire notre précédent article en cliquant ici): confrontée au désengagement de l’Etat, “la Ville doit réaliser 5 millions d’économie d’ici 2020, sans faire appel à l’impôt”. Les Brivistes sont donc appelés à donner leur avis et définir leurs priorités: “quelle fiscalité veulent-ils pour quels services à la population, dans quels domaines la Ville doit elle concentrer ses efforts d’économie, le coût des services doit-il être financé par l’impôt ou en plus grande partie par l’utilisateur?”

Le prochain numéro de Brivemag passe en revue les services et leurs coûts afin d’aider les habitants à se prononcer. “On met tout sur la table, dans une transparence interne et externe“, explique Frédéric Soulier qui parle de “démarche à livre ouvert”. L’approche est certes novatrice et donc impossible d’en présager l’impact. “Je suis très impatient d’en mesurer le contenu”, déclare le maire.

 

Marie Christine MALSOUTE

Marie Christine MALSOUTE

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