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Vet’aime sort sa première collection Tissons la solidarité

Sarra et Katia, les deux couturières Vet'aime qui ont confectionné la collectionC’est une grande première pour Vet’aime. Le chantier d’insertion du quai Tourny présente une collection printemps/été portant la griffe nationale Tissons la solidarité: plus d’une centaine de pièces réalisées à partir de vêtements re-transformés par des salariées en insertion. La collection à petits prix, de 8 à une trentaine d’euros, sera présentée en boutique dès ce jeudi 15 mars et mise en vente à partir de lundi prochain.

La griffe Tissons la solidariteDeux aiguilles croisant trois fils colorés: c’est le logo de la griffe qui donne une nouvelle vie aux vêtements en les retravaillant selon des tendances élaborées avec des stylistes professionnels; l’opération elle-même est parrainée par le couturier Christian Lacroix. L'atelier des couturièresCe réseau Tissons la solidarité regroupe aujourd’hui 70 structures d’insertion qui ont fait de la lutte contre l’exclusion des femmes leur objectif principal en leur offrant du travail. Parmi elles et depuis peu, le chantier d’insertion briviste créé en 2007 par le Secours catholique et Le Roc et qui emploie dix contrats aidés encadrés par 4 salariées permanentes.

Au 40 quai Tourny, les deux couturières attitrées de Vet’aime, Sarra et Katia n’ont eu que très peu de temps depuis décembre pour confectionner le minimum de cent pièces nécessaires au cahier des charges établi par la griffe nationale (vous pouvez consulter la collection printemps/été 2012 en cliquant ici).

La collectionNous sommes très fières de notre collection. C’est notre premier bébé”, se réjouissent les deux couturières. Robe chemisier ou feuilletée, combi-short, blouson “boîte”, top lingerie, débardeur, jupe “à quille”… Des modèles uniquement féminins passés au prisme de la transformation selon les critères stricts du réseau. “Par exemple, avec trois tee-shirts, on devait faire une robe“, explique Katia. Pas de matière première à acheter, si ce n’est fils et aiguilles. “Il fallait travailler vite”, ajoute Sarra. Le principe étant de proposer les vêtements à des prix modiques. “Ce sont toutes des pièces uniques“, insiste-t-elle, en ne cachant pas sa préférence pour le travail à la main plutôt qu’à la machine à coudre.

Les couturièresDans l’arrière boutique, les autres salariées n’ont pas lésiné pour dénicher les vêtements susceptibles de pouvoir correspondre à la griffe et servir de matière à leurs collègues. “Il fallait respecter des couleurs déterminées, des tissus… ça nous a demandé une vigilance particulière”, assure Martine, l’assistante technique qui encadre cette partie invisible de l’iceberg: le tri. “On peut recevoir jusqu’à 200 dons journaliers.”

L’enjeu a surtout insufflé une mobilisation et un nouvel esprit au sein de l’équipe. “Nous allons mettre en place une formation sur la connaissance des tissus”, annonce Martine. Certaines employées se sont aussi mises à la couture et ont proposé une collection. Un tremplin pour se remotiver et aller plus loin. BroderieD’autant que le réseau peut valider des attestations de compétences, précieux sésames pour la suite de leur parcours. Signe de cet élan, un nouvel atelier couture est en cours de réalisation à l’étage. La salle réhabilitée par l’union compagnonnique va pouvoir très bientôt accueillir plusieurs postes de travail. “Ce sera un vrai atelier”, s’impatientent les deux couturières qui devaient se contenter du recoin des retouches dans la boutique.

La collection griffée va quant à elle trouver bonne place dans la boutique. “Elle va permettre d’attirer une clientèle différente, à la recherche de vêtements transformés, dans une logique de développement durable”, espère la directrice Brigitte Bonneval. Les étiquettesLa collection d’hiver est déjà en préparation et cette fois-ci nos deux couturières font force de proposition et comptent bien voir figurer quelques unes de leurs créations dans la sélection nationale. Sarra vient d’ailleurs de terminer un modèle, une cape réalisée à partir d’une jupe. “Nous avons déjà proposé deux manteaux en fourrure, ce sera la grande tendance de l’hiver prochain”, ajoute Katia. Un conseil: “Pensez à donner, nous pouvons recycler”, affiche leur slogan. Et elles savent très bien le faire. En plus, vous lutterez contre le gaspillage. C’est très tendance aussi.

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Chantier d’insertion Vet’aime, 40 quai Tourny à Brive. Ouvert le lundi de 14h à 17h30, du mardi au vendredi de 9h à 12h et de 14h à 17h30 et samedi de 9h à 12h. Infos au 05.55.23.56.43 et sur le site vet-aime.fr.

Marie Christine MALSOUTE

Marie Christine MALSOUTE

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