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Vendredi, c’est Koubi (3/3)

crédit photo : Frédérique CALLOCH

Boys don’t cry, c’est la pièce qui tournait aux Etats-Unis avant le début du confinement et qui a remporté là-bas aussi un grand succès. Celle-là même que la compagnie Koubi vous offre aujourd’hui en exclusivité de découvrir. Dépêchez-vous d’en profiter!

Dans cette pièce datant de 2018, Hervé Koubi continue de fouiller et de sublimer les questions autour du genre et de la filiation, mais dans une forme quelque peu différente cette fois. Boys don’t cry est construit en deux parties, suspendues entre texte et danse. Il y a d’abord les mots de l’écrivaine Chantal Thomas sur lesquels Hervé Koubi a posé sa chorégraphie. Le texte raconte l’histoire de destinées empêchées. “Il est dit sur scène de manière brute et sincère, ce sont des témoignages micro authentiques, on n’a même pas changé les prénoms.”

C’est l’histoire d’un jeune homme qui déteste le football et qui en fait l’aveu à sa mère. Il a peur du ballon et se retrouve à chaque fois dans les cages. Sa mère, elle, aurait rêvé d’en faire, mais à l’époque, c’était impossible pour une femme. La couture suffisait. Alors, il va rêver que sa mère le remplace sur le terrain car son truc à lui, c’est de danser. “C’est drôle et poignant.” Dans la deuxième partie, on rencontre un garçon qui ne sait pas se défendre et que son père inscrit au judo pour qu’il apprenne à se battre “comme un vrai garçon”. Mais ce n’est pas son truc. Lui aussi, ce qu’il aime, c’est danser.

La chorégraphie de cette deuxième histoire, Hervé Koubi l’a confiée à son danseur Faycal Hamlat, présent à ses côtés depuis le début de l’aventure au Maroc en 2015. « Il a fait du judo pendant onze ans », souffle Hervé Koubi en pointant le caractère autobiographique de cette histoire et en confiant aussi avoir été témoin de la disparition du père de Fayçal. “Je suis le dernier d’une fratrie où je n’ai que des sœurs. Il est un peu le frère que j’aurais aimé avoir. Il est aussi taciturne que je suis bavard !”, sourit-il, en ne tarissant pas d’éloges à l’égard de son danseur qui est devenu son assistant.

Le texte, lui, est signé Hervé Koubi. « Je ne prétends pas être un grand écrivain mais je l’ai écrit d’une seule traite durant un de ces longs trajets en bus, en tournée en Allemagne », se souvient-il. D’une seule traite et avec ses tripes. Quant à la pièce, comme un hommage à ce père disparu, c’est par une dernière danse qu’elle se termine.

Pour découvrir Boys don’t cry, suivez ce lien. Rentrez le mot de passe : BDCKOUBI

Bon spectacle !

Jennifer BRESSAN

Jennifer BRESSAN

2 commentaires

  •    Répondre

    Quelle merveille ce spectacle ! Un moment de Danse délicieux ….
    PS : je regrette tellement d’avoir loupé les Nuits Barbares !

    •    Répondre

      Le lien pour les nuits barbares n’a fonctionné que le vendredi. Impossible ensuite, le code ne passait plus. Moi aussi mauvaise connexion le vendredi et je n’ai pas eu le bonheur de revoir ce fabuleux spectacle.

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