L'actualité en continu du pays de Brive


Une première réussie des Arts florissants à Brive

L’ensemble vocal et instrumental des Arts Florissants a donné son premier concert à Brive hier soir dans la collégiale Saint Martin. C’était aussi la toute première fois que la Ville accueillait un événement organisé dans le cadre du festival du Périgord noir. Un nouveau partenariat qui semble avoir séduit les Brivistes qui se sont pressés à ce concert de musique baroque, ont rempli la collégiale et ont réservé un accueil particulièrement chaleureux à cette formation prestigieuse reconnue dans le monde entier. Une belle première.

Les Brivistes ne s’y sont pas trompés. Ils étaient nombreux hier en fin de journée à s’être réunis dans la fraîcheur salutaire de la collégiale Saint Martin pour assister au concert des Arts florissants. Cette formation prestigieuse a proposé un concert d’une grande qualité. Le public visiblement ravi a salué une prestation de plus de deux heures avec un réel enthousiasme.

Sur des œuvres de Carissimi, Charpentier et Du Mont, les instrumentistes et les interprètes ont emmené le public dans un “Voyage en Italie” tout en nuances et en intensité. “Les œuvres de Charpentier sont imprégnées de sa rencontre avec Carissimi en Italie. Au bon goût, à la grâce et à la modestie de sa musique, se mêlent le feu de la musique italienne qui possède un caractère plus théâtral. A son retour en France, Charpentier fera scandale car sa musique passera pour bien trop osée”, explique Paul Agnew, interprète renommé des répertoires baroque et classique qui dirigeait l’ensemble hier soir. “C’est une musique ancienne mais déterminante par sa modernité.”

Grâce à William Christie, claveciniste et chef d’orchestre qui a fondé l’ensemble en 1979, les Arts florissants ont remis à l’honneur en France la musique baroque. Ils la jouent fidèlement, sur des instruments anciens, comme la viole de gambe ou la luth et le chœur d’homme l’interprète dans la nuance et le contraste, parfois avec force souvent avec douceur, en tout cas toujours dans l’intensité. “Cette musique est chargée des inquiétudes humaines. Elle a une sensualité qu’on retrouve rarement dans les musiques d’église. Tout en respectant le texte sacré, je voulais faire sonner cette sensualité.”

“On est subjugué”, confie Chantal. Et son mari d’ajouter, “C’est enchanteur”. Ils sont venus de Limoges pour assister à ce concert. Et visiblement, ils ne regrettent pas le déplacement. Ils ont déjà eu l’occasion d’assister à un de leur concert à Paris et sont ravis de les retrouver à Brive dans cette collégiale, un cadre qui a séduit tout le monde et particulièrement Paul Agnew : “Nous jouons dans de nombreux pays et dans de multiples lieux mais là c’est un vrai plaisir d’être ici, dans cette église. L’acoustique était parfaite et le public particulièrement attentif.”

Le 28e festival du Périgord noir se poursuit avec l’académie d’orgue de Sarlat qui se termine samedi 11 septembre sur “Les musiques au temps de Rameau”. Le festival n’en a pas non plus fini avec Brive puisque ce premier partenariat devrait se renforcer et se concrétiser par le biais d’autres concerts et surtout d’activités proposées en direction du jeune public et des scolaires.

Paul Agnew

fpn 10

le salut

Jennifer BRESSAN

Jennifer BRESSAN

Laisser un commentaire

douze − 3 =