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Une orthopédagogue à Brive

Sandie Balineau vient d’ouvrir son cabinet d’orthopédagogie à Brive, 6 bd Jules-Ferry. Après 10 ans d’enseignement en lycée professionnel et technologique à Bahuet, la Briviste s’est mis en disponibilité de l’Éducation nationale pour exercer cette activité tout en continuant de se former. Elle suit actuellement une formation universitaire en neuroéducation à l’université de Paris-Descartes. Elle est la seule dans tout le Limousin à pratiquer l’orthopédagogie, une méthode d’aide à l’apprentissage scolaire.

«Au cours de ma carrière de professeur, j’ai eu l’habitude de voir des élèves qui ont du potentiel, en échec scolaire, en phobie scolaire, en difficulté d’apprentissage, totalement démotivés et en perte de confiance. J’ai essayé de chercher des outils et des méthodes pour les réconcilier avec l’apprentissage, les aider, les accompagner au mieux pour qu’ils retrouvent un peu de motivation et surtout de la confiance. Je suis tombée un peu par hasard sur la neuroéducation dont l’orthopédagogie se sert dans ses expertises», explique la jeune femme.

«L’orthopédagogie est un domaine d’études de savoirs et d’activités dont le but est de permettre aux sujets en prises avec des difficultés ou des troubles de l’apprentissage de pallier ces entraves et de développer au mieux leurs potentialités», peut-on lire sur le site de l’école française d’othopédagogie dont Sandie Balineau a suivi la formation pendant deux ans à Lyon.

«C’est une méthode très utilisée au Canada, en Suisse, au Québec, au Liban… peu connue en France. C’est la rencontre entre la psychologie, la pédagogie et la neuroéducation. L’orthopédagogue est un pédagogue, un professionnel des sciences de l’éducation. On n’est pas du tout dans le paramédical. Je ne suis pas orthophoniste, ni psychologue…je travaille en complémentarité avec eux. Ils font de la rééducation, je fais de la remédiation scolaire. Quand j’ai un enfant qui a un trouble du langage écrit, je ne rééduque pas, mais je vais essayer de trouver des stratégies et les outils pour pouvoir accompagner cet enfant à compenser ce trouble. On travaille sur l’attention, la mémorisation, l’organisation, le raisonnement grâce, entre autres à la pédagogie par le jeu… et on transfert systématiquement sur les tâches scolaires »

L’orthopédagogue s’appuie sur le fonctionnement du cerveau et de ses mécanismes durant les apprentissages. Il utilise des outils pédagogiques ciblés afin de conduire l’apprenant vers plus d’autonomie. «Les enfants ne se connaissent pas en tant qu’apprenant. Ils ne connaissent pas leur cerveau», ajoute Sandie Balineau. «On essaie de faire conscientiser à l’élève sa propre méthode d’apprentissage. La manière dont il traite l’information dans sa tête. Et ainsi améliorer ses performances.»

«Les recherches en neurosciences cognitives nous rappellent à quel point le stress est délétère pour les apprentissages», rappelle Sandie Balineau. Pour l’orthopédagogue, «nous devons changer de modèle de pensée car nous sommes dans une culture scolaire et sociétale de performance individuelle. Nous devrions nous inspirer de nos voisins canadiens. Chez eux, le bien-être de l’enfant est au cœur de la problématique de la politique éducative. Ils développent essentiellement, dès la petite enfance, les compétences socio-émotionnelles (empathie, écoute, contrôle des émotions…) et les capacités cognitives et exécutives (inhibition, attention, flexibilité…)» Les résultats sont là. En 2019, aux tests internationaux P.i.s.a (Programme international pour le suivi des acquis des élèves), le Canada fait encore partie du peloton de tête.

Infos. Facebook ou au 06.49.71.02.18

 

 

 

 

 

 

Julien Allain, Photos : Diarmid COURREGES

Julien Allain, Photos : Diarmid COURREGES

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