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Une nuit éclairée pour les conseillers de quartier

Hier soir, c’était Brive by night en bus pour quelques conseillers de quartier. Ce groupe de travail sur l’éclairage public a sillonné la commune avec une interrogation: réduire la facture énergétique et les pollutions lumineuses. Alors, faut-il couper l’éclairage public de nuit? Les points de vue divergent.

“Pour moi, il y en a beaucoup trop et ça nuit à la sécurité: plus on voit clair, plus on roule vite, ça crée du danger routier“, assure Michèle Lebigot du quartier Ouest. A l’heure de monter dans le bus, chacun avait déjà sa petite opinion. “Il n’y a pas besoin d’autant d’éclairage dans les zones“, dit l’un. “Il faudrait supprimer l’éclairage des arbres, sur la voie qui relie l’A20 au centre de secours”, répond l’autre. Il y a aussi les défenseurs de l’écologie et des chauve-souris. “Certains endroits ne sont pas assez éclairés, si vous croisez un vélo qui n’a pas de lumière, c’est très dangereux. Il faut quand même un peu d’éclairage dans les zones d’habitation”, relance un autre. Des réflexions qui traduisent le plus souvent le point de vue de l’automobiliste et non du piéton.

“Il faut un éclairage raisonnable”, prêche Thierry Juste du quartier Ouest. “On peut éteindre, mais de façon réfléchie, en sécurité et en concertation.” Frédéric Filippi qui préside ce groupe de travail ne perd pas une miette des commentaires. “Sil fallait faire une sortie dans un bus où tout le monde est d’accord”, ça ne m’intéresse pas”, affirme le maire-adjoint. Le sujet est d’importance: “La Ville dépense chaque année pour ce poste 1 million 200.000 euros“. Alors comme bien d’autres villes, Brive se pose la question de son éclairage public. “Avant, on allait sans cesse à éclairer tout et à n’importe quelle heure. Désormais, on pense économie d’énergies et développement durable. Des communes ont opté pour le système des leds, d’autres éteignent certaines ampoules toute ou partie de la nuit, d’autres seulement sur certains chemins… Ce groupe de travail permet de mener une réflexion concertée qui pourra déboucher sur des expérimentations dans des quartiers présentant des problématiques différentes. “Le groupe de travail a ainsi sillonné la ville comme la campagne, les quartiers résidentiels comme les zones d’activités.

A cette sortie nocturne, étaient associés les services techniques de la Ville, la police et les pompiers afin de mieux “éclairer” l’analyse. “Avec un matériel plus moderne on éclaire aussi bien, tout en baissant la puissance, par exemple pour les grosses artères avec du 150 watts là où il en fallait 400 auparavant”, explique Jean-Louis Chanel pour la mairie. “Ce n’est pas parce qu’un endroit est moins éclairé que l’insécurité va progresser. Les méfaits ont besoin aussi d’un peu de lumière…” témoigne un représentant de la police. Les conseillers de quartier intègrent toutes les données. Il se retrouveront le 20 novembre prochain pour approfondir leur réflexion.

Marie Christine MALSOUTE

Marie Christine MALSOUTE

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