Un nouveau dispositif permet d’assurer 24h/24h et en l’absence de toute autre solution, un transport et un accueil en urgence dans le cadre du 115 des femmes victimes de violences. La convention a été signée hier en préambule du premier colloque réunissant tous les maillons de la chaîne pour une meilleure coordination et une meilleure prise en charge des victimes.
Parce que quelques fois, il n’est pas possible d’attendre la mise en place d’une éviction pénale du conjoint violent du domicile, que les services administratifs sont fermés, que la victime ne peut se réfugier chez un ami ou la famille… il n’en faut pas moins assurer une mise à l’abri immédiate des femmes victimes de violences et de leurs enfants. “C’est à la demande de la gendarmerie que ce dispositif a été mis en place car il y a une dizaine de cas par an”, explique Anne-Marie Castré, chargée de mission aux droits des femmes et à l’égalité rattachée à la DDSPP (Direction départementale de la cohésion sociale et de la protection des populations). “Il est innovant en Corrèze, mais existe déjà en Creuse et en Haute-Vienne.”
Symboliquement, ce dispositif a vu le jour hier, journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes (vous pouvez consulter notre article en cliquant ici). La convention qui s’inscrit dans le cadre du Plan départemental de prévention de la délinquance, a été signée entre le préfet, le Conseil départemental, l’association Le Roc gestionnaire du SIAO/115 (service intégré d’accueil et d’orientation), le syndicat des artisans taxis de la Corrèze et l’Union des métiers et industries de l’hôtellerie en Corrèze.
Cette signature a été suivi d’un colloque largement ouvert au public. Pour la première fois, tous les maillons de la chaîne se sont retrouvés dans la salle Jean-Ferrat de Malemort. “Cela montre qu’il existe de multiples acteurs concernés. Ce colloque vise à améliorer les relations entre les uns et les autres pour une plus grande efficacité”, commente la chargée de mission.
Cette soirée organisée par l’association Gynécologie sans frontières et la clinique des Cèdres (les violences faites aux femmes sont très souvent révélées lors de leur grossesse), a abordé toutes les facettes de ce problème malheureusement toujours d’actualité. Quels sont les mécanismes de ces violences? Comment les repérer? Les prendre en charge? Quels mots pour les dire? Quelles conséquences pour les enfants… “C’est un problème qui touche tous les niveaux de société”, assure Claude Rosenthal, président de Gynécologie sans frontières. “Une vraie question de responsabilité”, pour Isabelle Bielli-Nadeau, directrice des Cèdres. “Lutter contre les violences, c’est combattre l’archaïsme social”, déclare la maire de Malemort Frédérique Meunier.
Sur ce sujet, vous pouvez consulter notre précédent article:
En lien avec votre article et votre combat, plasticienne engagée, j’ai réalisé une installation dans un centre d’art sur le violences faites aux femmes. Intitulée “Loi n°2010-769”, elle rend tristement hommage aux 130 femmes décédées en 2018 en France et à toutes les autres décédées dans le monde, victimes de leur partenaire ou ex-partenaire. A découvrir : https://1011-art.blogspot.com/p/loi-n2010-769_2.html
Et aussi une série de dessins This Is Not Consent : https://1011-art.blogspot.com/p/thisisnotconsent.html
Ces séries ont été présentées à des lycéens, quand l’art contemporain ouvre le débat …