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Une médaille pour le musée Michelet

Philippe Lescure, adjoint au maire de Brive, en charge de la Culture a reçu des mains des élèves de la filière usinage de Cabanis une médaille qui sera exposée au musée Michelet

Cinq élèves en Seconde bac pro­fes­sion­nel tech­ni­cien en réa­li­sa­tion de pro­duits méca­niques du lycée Cabanis ont remis une médaille, pensée et fabriquée par leur soin, au musée Michelet. Cette médaille en aluminium a été conçue pour le colloque Michelet qui s’est déroulé en décembre dernier et dont le thème était Fraternité, l’oublié. L’occasion également de parler de cette filière qui offre de belles perspectives en terme d’emplois.

« Jean-Pierre Rioux, président du colloque Michelet, souhaitait qu’il y ait une implication des jeunes dans ce colloque dont le thème était Fraternité, l’oubliée et qui s’est tenu début décembre à la CCI à Brive, explique Nelly Cabanot, professeur d’histoire géographie à Cabanis et chargée du service éducatif du musée Michelet. Parmi les différents projets envisagés avec différents élèves de différents établissements brivistes, nous avons décidé de proposer à ceux de la section usinage du lycée Cabanis de travailler à partir de cette notion abstraite de la Fraternité afin de réaliser un objet. Ce qui les a amenés à réfléchir sur la place de la fraternité dans la République et comment trouver une symbolique, une représentation de cette notion. Les élèves ont choisi une médaille sur laquelle est gravé trois F de trois alphabets différents (latin, cyrillique et arabe) entrelacés. »

« Le bassin de Brive possède de nombreuses entreprises qui peuvent avoir recours à nos élèves. »

Cinq médailles ont été fabriquées, quatre ont été remises lors du colloque dont une à Frédéric Soulier, maire de Brive, particulièrement touché par cette attention. La cinquième a donc été présentée aujourd’hui au musée Michelet où elle sera exposée.

Avec ce travail réalisé par ces cinq jeunes du lycée Cabanis c’est toute cette filière usinage, parfois mal considérée mais surtout méconnue, qui est mise en avant. Cette filière, qui dans un premier temps forme des techniciens d’atelier, peut s’ouvrir sur un BTS également dispensé à Cabanis et pour certains sur des études d’ingénieur. C’est d’ailleurs ce qu’envisagent, Salma et Jamie qui ont participé à l’élaboration de ces médailles. Pour l’instant en Seconde, ils n’ont pas hésité à emprunter cette voie pour parvenir à leur rêve.

L’usinage c’est finalement ce que ces élèves ont fait avec cette médaille. Partir d’une idée, la concrétiser en créant un objet tout en imaginant les moyens pour le faire.

« Tous les objets demandent dans leur processus de fabrication un usinage, souligne Éric Lafond, professeur au sein de cette filière. Le bassin de Brive possède de nombreuses entreprises qui peuvent avoir recours à nos élèves. »

L’image que l’on se fait du technicien d’usinage, encore appelé tourneur-fraiseur, est aujourd’hui totalement dépassée. Son travail requiert des com­pé­tences dans la maîtrise des outils de CFAO (Concep­tion et fabri­ca­tion assis­tée par ordi­na­teur) et dans la programmation de machines à commande numérique. Les sec­teurs d’ac­ti­vité sont très variés : aéro­nau­tique, auto­mo­bile, biens inter­mé­diaires, biens d’équi­pe­ments. La com­plexité des tech­no­lo­gies mises en œuvre néces­site un recru­te­ment de per­son­nels de plus en plus qua­li­fiés et poly­va­lents. « On considérait également que c’était des métiers dangereux mais les techniques et machines ont évolué, il y a de belles perspectives d’emplois dans ce domaine, affirme le professeur d’usinage.»

 

 

Julien Allain, Photos : Fatima Kaabouch

Julien Allain, Photos : Fatima Kaabouch

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