Cinq élèves en Seconde bac professionnel technicien en réalisation de produits mécaniques du lycée Cabanis ont remis une médaille, pensée et fabriquée par leur soin, au musée Michelet. Cette médaille en aluminium a été conçue pour le colloque Michelet qui s’est déroulé en décembre dernier et dont le thème était Fraternité, l’oublié. L’occasion également de parler de cette filière qui offre de belles perspectives en terme d’emplois.
« Jean-Pierre Rioux, président du colloque Michelet, souhaitait qu’il y ait une implication des jeunes dans ce colloque dont le thème était Fraternité, l’oubliée et qui s’est tenu début décembre à la CCI à Brive, explique Nelly Cabanot, professeur d’histoire géographie à Cabanis et chargée du service éducatif du musée Michelet. Parmi les différents projets envisagés avec différents élèves de différents établissements brivistes, nous avons décidé de proposer à ceux de la section usinage du lycée Cabanis de travailler à partir de cette notion abstraite de la Fraternité afin de réaliser un objet. Ce qui les a amenés à réfléchir sur la place de la fraternité dans la République et comment trouver une symbolique, une représentation de cette notion. Les élèves ont choisi une médaille sur laquelle est gravé trois F de trois alphabets différents (latin, cyrillique et arabe) entrelacés. »
Cinq médailles ont été fabriquées, quatre ont été remises lors du colloque dont une à Frédéric Soulier, maire de Brive, particulièrement touché par cette attention. La cinquième a donc été présentée aujourd’hui au musée Michelet où elle sera exposée.
Avec ce travail réalisé par ces cinq jeunes du lycée Cabanis c’est toute cette filière usinage, parfois mal considérée mais surtout méconnue, qui est mise en avant. Cette filière, qui dans un premier temps forme des techniciens d’atelier, peut s’ouvrir sur un BTS également dispensé à Cabanis et pour certains sur des études d’ingénieur. C’est d’ailleurs ce qu’envisagent, Salma et Jamie qui ont participé à l’élaboration de ces médailles. Pour l’instant en Seconde, ils n’ont pas hésité à emprunter cette voie pour parvenir à leur rêve.
L’usinage c’est finalement ce que ces élèves ont fait avec cette médaille. Partir d’une idée, la concrétiser en créant un objet tout en imaginant les moyens pour le faire.
« Tous les objets demandent dans leur processus de fabrication un usinage, souligne Éric Lafond, professeur au sein de cette filière. Le bassin de Brive possède de nombreuses entreprises qui peuvent avoir recours à nos élèves. »
L’image que l’on se fait du technicien d’usinage, encore appelé tourneur-fraiseur, est aujourd’hui totalement dépassée. Son travail requiert des compétences dans la maîtrise des outils de CFAO (Conception et fabrication assistée par ordinateur) et dans la programmation de machines à commande numérique. Les secteurs d’activité sont très variés : aéronautique, automobile, biens intermédiaires, biens d’équipements. La complexité des technologies mises en œuvre nécessite un recrutement de personnels de plus en plus qualifiés et polyvalents. « On considérait également que c’était des métiers dangereux mais les techniques et machines ont évolué, il y a de belles perspectives d’emplois dans ce domaine, affirme le professeur d’usinage.»