Jusqu’à dimanche, Christian Gazeau et Effe, deux artistes corréziens, exposent dans la chapelle de la Providence. Un lieu assez méconnu mais qui se prête pourtant tout à fait bien au jeu de l’exposition. Plus d’une quarantaine de peintures abstraites et semi-figuratives sont ainsi présentées. Et certaines d’entre elles ont été façonnées à quatre mains. Cette exposition, c’est l’histoire d’une rencontre artistique qui s’est concrétisée avec bonheur sur la toile.
Entre l’école Jules-Ferry et la sous-préfecture, la chapelle de la Providence abrite un espace d’exposition assez peu connu. Deux artistes s’en sont emparés et y exposent toute la semaine leurs œuvres, des peintures figuratives et abstraites.
A l’origine de cette exposition, il y a la rencontre entre Effe et Christian Gazeau. Lui peint depuis près de 20 ans maintenant “pendant la nuit et surtout l’hiver !” Elle, se reconnaît comme son élève. Sa peinture, elle l’a toujours aimé, et s’en est beaucoup inspiré dans son travail. Aujourd’hui, leurs coups de pinceau se retrouvent apposés dans la même salle et fusionnent même sur certaines des toiles exposées. En effet, un des triptyques a pris forme grâce à la réunion picturale des deux artistes: “On a pris chacun un côté et on a laissé parler notre imagination et notre inspiration”, explique Christian Gazeau. Sur la toile, l’alchimie est parfaite, les deux esprits sont réunis, les émotions et les techniques se sont mélangées et ne font plus qu’un. A travers ces peintures figuratives, on chemine dans une atmosphère lunaire inondée de couleurs. Energiques et poétiques à la fois, les toiles inspirent de multiples émotions au gré des couleurs et des lignes qui transpercent ça et là des matières floues et vaporeuses.
“Je pars des formes et des couleurs. Elles président à mes créations”, explique Christian Gazeau. Sur les toiles, les couleurs sont plurielles. Les tons chauds de certaines toiles s’effacent sur d’autres pour laisser place à une tonalité plus sombre illuminée de pigments clairs et lumineux par endroits. “Je travaille surtout avec la peinture à l’huile car ça me permet de faire, défaire, refaire. Et quand je ne suis pas satisfait, je passe un coup de gesso et je recommence tout.”
L’histoire de cette exposition, c’est l’histoire de cette rencontre artistique, hasardeuse mais féconde. De deux émotions, deux esprits et de quatre mains, ils ont fait cette exposition, à découvrir jusqu’au dimanche 19 septembre à la chapelle de la Providence. Entrée libre et gratuite.