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Une docteur en droit… de Brive

Amandine Dounies devant les élèves du centre juridique de Brive qu'elle a en son temps fréquenté

On peut débuter ses études de droit à Brive, faire aussitôt toute sa scolarité en Limousin, et atteindre ensuite le plus haut grade de l’université. Pour preuve, Amandine Dounies qui après avoir brillamment soutenu sa thèse portant sur la chaîne Arte, est devenu docteur en droit. Ce matin, la jeune femme de 28 ans a retrouvé les salles du centre juridique pour témoigner de son expérience.

La jeune docteur en droitIl aura fallu trois ans à cette frêle et persévérante brunette de 28 ans pour boucler la thèse qu’elle a soutenue le 18 octobre dernier à Limoges. “C’est de la recherche, alors ça exige beaucoup de solitude et d’isolement. Il faut avoir une grande passion pour son sujet et une relation privilégiée avec son directeur de thèse pour arriver à terme“, affirme Amandine Dounies devant un auditoire d’étudiants, d’enseignants et d’élus. “En commençant mes études de droit, ici, je ne savais pas que je m’engagerais dans cette voie. En fait, c’est un exercice qui m’a paru naturel…”, explique celle qui aujourd’hui a intégré une école d’avocat à Bordeaux

Cette passionnée de culture germanique qui rêvait plus jeune d’être professeur d’allemand a opté pour un sujet plutôt original et transversal conjuguant ses deux passions: “les aspects juridiques de la chaîne de télévision franco-allemande Arte“. Le directeur de thèse Jean-Louis Clergerie et Philippe Nauche ont félicité la jeune docteur en droitUn thème plutôt insolite qui a séduit son directeur de thèse Jean-Louis Clergerie. Parmi les 7 doctes membres du jury figuraient rien moins que Jérôme Clément, l’ancien président et fondateur d’Arte et Roland Dumas, ancien président du conseil constitutionnel. “Nous n’avons pas eu de mal à nous mettre d’accord pour la mention la plus élevée“, assure le maître de conférences. Au-delà des aspects juridiques de son travail, la Briviste fortement impliquée dans l’associatif franco-allemand, avoue avoir aussi voulu mettre en lumière “le dialogue interculturel qui est un élément indispensable pour bâtir une Europe solide“, plus pour elle que l’économie et ses lois.

Débuter à Brive n’est pas un handicap, c’est important de le montrer“, a rappelé à l’auditoire Ghislaine Jeannot-Pages, la directrice du centre juridique. Dialogue entre l'ancienne étudiante du centre juridique et ceux d'aujourdhui“Si Amandine a pu faire ce travail si remarquable, c’est parce qu’il y a eu à Brive cet enseignement de qualité, un peu particulier, dont l’atout réside dans la proximité avec les enseignants qui sont les mêmes qu’à Limoges, ce qui crée des liens privilégiés.”

“Ce parcours exceptionnel est une vraie récompense pour tous les élus. Notre région est capable de former des gens de haut niveau“, a insisté le député-maire Philippe Nauche, rappelant pour l’anecdote que la doctorante avait soutenu sa thèse dans l’amphi Jean-Baptiste Treilhard, célèbre Briviste, juriste lui aussi, qui a participé activement à la rédaction du code civil, du code d’instruction criminelle et du code pénal… Comme un clin d’œil du destin!

Marie Christine MALSOUTE

Marie Christine MALSOUTE

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