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Une belle exposition qui tisse matières et liens

intro entrelacs

“Entrelacs, pliés, tissés“. C’est une exposition très poétique qui vient d’être inaugurée au centre socioculturel Jacques Cartier. Elle mêle origami et vannerie, deux univers parallèles. Et bien au delà…Vous pourrez également vous y initier à l’art du pliage.

 

expo 1L’exposition se tient dans le hall d’accueil du centre, créant une atmosphère sensible, peuplée de formes qui jouent avec les lumières, naturelle et artificielle. Accrochés au plafond, comme en apesanteur, planent des “ovnis, origamis volants non identifiés“, commente le sculpteur sur papier Vincent Floderer qui anime au centre un atelier depuis 15 ans.

detail creation2Ces savants pliages et froissages réalisés à partir d’une seule feuille, sans découpe ni collage et c’est là toute la prouesse, évoquent aussi bien l’univers marin d’un poisson lune que des capsules de graines. “Tout peut se replier, se refermer complètement”, explique Vincent Floderer devant un public médusé. “Ces travaux ont été réalisés par les élèves de l’atelier, des jeunes enfants et grands enfants, puisqu’il y aussi des adultes.”

Il y a également des objets en osier, autres poissons, boules ou paniers, réalisés pour leur part par d’autres ateliers. “Comme avec le papier, on plie l’osier, on le cintre, on le tord et l’empreinte du geste qu’on a fait va rester en mémoire dans le brin”, complète l’osiériculteur vannier Serge Mazaud. Les deux compères ont déjà fait oeuvre commune du côté de Saint-Viance. Ces deux-là vibrent sur la même longueur. “L’art traditionnel de la vannerie et du pliage sont très proches”, s’accordent-ils. Des deux, au commencement, il y a le bois, celui qui donne le papier et le brin.

les createursCette exposition illustre ainsi un projet participatif, fédérant plusieurs publics et associations, à travers divers ateliers proposés par le centre socioculturel.

Pour beaucoup, la vannerie a été une grande découverte. “C’est un lien social qui s’est également tissé”, témoigne le vannier. “Lorsqu’on tresse, on n’occupe que les mains, ni les yeux ni la langue et ça fait de belles rencontres.” L’exposition est ainsi composée en grande partie des travaux réalisés pendant ces ateliers.

“On peut faire des noeuds de façon aléatoire, mais avec méthode, donnant du chaotique en apparence, mais qui en fait a une forme d’ordre”, précise Serge Mazaud. Une même passion propulse l’origamiste: “Le pliage, c’est un virus. Il y a des terrains plus ou moins favorables, mais il n’y a aucun remède connu pour s’en débarrasser”, plaisante Vincent Floderer.

alors on essaieLes visiteurs qui voudraient s’y essayer ont d’ailleurs à disposition ces modèles à réaliser et des feuilles à disposition. De même, pendant toute la durée de l’exposition (sauf pendant les vacances scolaires), l’atelier d’origami du mercredi entre 16h30 et 18h30 sera ouvert au public.

Dans le cadre de cette exposition, vous pouvez également aller flâner au jardin vertical. Plusieurs espèces de soles y ont été plantés par Serge Mazaud et l’association du jardin du 110. Ici, c’est la matière vivante qui redessine les lieux où sera donné le mardi 2 juin à partir de 19h l’apéro-concert clôturant l’exposition.

Exposition « Entrelacs, pliés, tressés », jusqu’au samedi 5 juin au centre Jacques Cartier. Entrée libre. Du lundi au vendredi, de 8h à 12h et de 13h30 à 19h. Infos au 05.55.86.34.60.

Sur ce sujet, vous pouvez également consulter notre précédent article:

Vincent Floderer explique l'origami

expo 2

jardin tresse

pano detail

on tresse

pano jardin

 

Marie Christine MALSOUTE

Marie Christine MALSOUTE

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