Ce mardi, seulement trois commerçants ont déballé leur banc sur la place du Civoire. C’est toujours mieux que le mardi d’avant où un seul stand avait bravé la pluie battante. La dizaine de marchands installés habituellement à la Guierle et délogés du coup par les foires franches, n’ont donc pas opté pour la solution de repli qu’ils avaient pourtant validée. “C’est dommage, la place est plus agréable et nous amène une clientèle différente”, reconnaît une des commerçantes.
Deux dames qui passaient par la rue Toulzac ont été attirées par ces bancs inhabituels dans le décor de la place du Civoire. Les sacs désirés sont tâtés, ouverts, retournés, regardés à la couture… et l’affaire est vite conclue et emballée. “C’est la première fois que je viens sur cette place. Habituellement, j’installe mon banc sur le trottoir de l’avenue de Paris. Je ne trouve pas que cela change grand chose. Ho! vous savez! ici ou ailleurs, de toute façon, ce n’est pas une bonne année”, maugrée la marchande en maroquinerie et bijoux. La famille Poirier a testé aujourd’hui la formule en bas des marches du Civoire. “Ni bien ni mal.”
Un de ses deux confrères qui vend des tee-shirts a déjà plié bagages en milieu d’après-midi. Mais à côté, Pascale Caille, habituellement sur la Guierle les mardis et jeudis, a déployé elle aussi ses portiques de vêtements féminins et semble plus satisfaite de l’expérience: “Il y a un peu de vent… Mais j’ai des clients que je ne vois pas habituellement parce qu’ils ne viennent pas sur le marché de la Guierle. Et la place est agréable, le jet d’eau, le café, les commerces alentour…” De là à voir perdurer cette solution… “Pourquoi pas. Ça peut être sympa, honnêtement!”