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Un nouvel lieu pour Le 400

Le tiers-lieu Le 400 s’est installé en plein centre-ville, place Jean-Marie Dauzier. Une plus grande visibilité pour cet espace de coworking qui offre des salles et bureaux connectés pour travailler en douceur. Presque comme chez soi.

La sérigraphie extérieure n’a pas encore été installée, mais à travers les vitres, l’atmosphère interpelle. Une cheminée historique, l’agencement d’un salon entre plantes, table basse et attirants fauteuils, un petit côté vintage pour un mariage réussi avec la modernité. On croirait rentrer chez quelqu’un. Domicile ? Travail ? “C’est un bureau comme à la maison”, résume Karine Machat, cofondatrice du 400 en tant que tiers lieu. “La prestation de décoration a été réalisée par la Ressourcerie gaillarde et nous avons aussi fait appel des artisans locaux. On a soigné l’âme, ça passe par des petites choses qui ont finalement de l’importance.” Jusqu’au coin popotte pour se faire un café ou réchauffer son plat. “Bientôt, nous devrions aussi bénéficier d’un petit jardin aménagé.”

Y règne cette ambiance stimulante si particulière aux tiers-lieu, ce mélange entre décontraction et concentration, entre individualité et collectif. Là viennent travailler, se croiser, discuter aussi bien des freelance, auto-entrepreneurs, indépendants, salariés en déplacement, télétravailleurs… “C’est surtout pour ne pas travailler seul chez soi. Il y a le confort et le réconfort“, explique Cyril Marton, l’un des deux co-présidents. Lui est dans la communication graphique et virtuelle. Son alter égo, Vincent Delort dans la stratégie digitale.

En “facilitatrice” des lieux, Karine Machat fait visiter les locaux loués à la Ville de Brive qui ont abrité fut un temps le Service information jeunesse et le Carix. Sur plusieurs niveaux répartis sur 2 bâtiments, des salles aux ambiances différentes. Un total de 20 bureaux en open space. à louer à l’heure ou selon des forfaits de 10 et 50 jours ou à l’année. Les résidents permanents ont “les clés de la boutique” et peuvent venir travailler de jour comme de nuit. Chacun se croise et coconstruit l’esprit des lieux. Il y a Guillaume fraichement arrivé de San Diego sans connaître personne et qui gère des sites de comparaison de forfaits, Fabien l’architecte, Christelle qui télétravaille deux jours par semaine pour la Région Nouvelle-Aquitaine, Emilie qui travaille pour une startup de Toulouse…

En quittant l’avenue Jean-Lurçat, sur la route de Turenne, pour le cœur historique, Le 400 s’est ouvert une nouvelle dimension en rendant plus visible ses potentialités de coworking. Mais ce n’est pas la seule carte qu’entend jouer la structure. “Nous sommes une association certes, mais on ne veut pas juste dépendre des subventions, on revendique un modèle entrepreneurial”, explique Karine Machat. Le 400 va ainsi développer des ateliers de médiation numérique. “En septembre, nous devrions développer des ateliers de médiation numérique avec la CAF pour accompagner les personnes et les rendre responsables face à ces outils.”

Le 400 se veut aussi centre de formation en partenariat avec d’autres structures comme l’Afpa, le Greta, le CFPC, la Coopérative des Tiers lieux. “Nous avons beaucoup de ressources et de compétences en interne.” Il dispose également d’un “lab créatif” pour accompagner des projets culturels et innovants. “Nous avons déjà recréé une grotte historique en virtuel. Nous travaillons sur la revalorisation du patrimoine grâce aux outils numériques.” Le 400 se revendique ainsi autant numérique que territoire.  “C’est en quelque sorte notre colonne vertébrale”, conclut Cyril Marton.

Dernière info: Le 400 pratique des tarifs étudiants et demandeurs d’emploi.

Infos au 05.55.22.44.71, sur le400.fr et Facebook.

Marie Christine MALSOUTE, Photos : Diarmid COURREGES

Marie Christine MALSOUTE, Photos : Diarmid COURREGES

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