L’incendie s’est déclaré vers midi au 38 de la rue de Corrèze, dans les combles au-dessus du magasin Amilcar. Une cinquantaine de pompiers ont été mobilisés dans ce combat. Un incendie spectaculaire qui serait d’origine accidentelle. Pas de victimes heureusement, quelques habitants incommodés par les fumées ou stressés, mais des combles entièrement détruites. Et un miraculé: le chat Léo que les pompiers viennent de retrouver indemne.
L’urgence pour les premiers pompiers arrivés sur place étaient d’éviter que ce feu qui a démarré dans les combles d’un ilot n’atteigne les pâtés avoisinants. Dans cet hyper centre, les rues sont étroites, les habitations attenantes, ce qui ne facilite pas le travail des soldats du feu. “Nous avons attaqué par deux points extérieurs et de l’intérieur”, explique le colonel Damien Richard, commandant le centre de secours de Brive. Les pompiers ont ainsi pris le feu en étau, arrosant les combles depuis la rue de Corrèze avec l’échelle de 32 mètres et depuis la rue Elie Breuil avec un BEA (Bras élévateur automatique), un plus petit engin plus adapté aux lieux exigus et pouvant déployer une échelle de 18m.
Huit personnes dont un couple vivaient là, au-dessus du magasin de prêt-à-porter. “Certaines ont été incommodées par les fumées ou étaient en état de stress”, précise Damien Richard. Heureusement, l’incendie n’a fait aucune victime mais des sinistrés hébétés, spectateurs muets du désastre derrière le cordon de sécurité qui maintient les nombreux badauds. Le maire Philippe Nauche, son 1er adjoint Patricia Bordas et le sous-préfet Francis Soutric se sont rendus sur les lieux pour leur venir en aide. Tous les sinistrés devraient être accueillis dans leur famille sauf une personne âgée que la mairie va reloger au foyer logement de Tujac.
Des combles, il ne reste rien, aussi lorsqu’un pompier est apparu trois heures plus tard, vers 15h, en portant dans ses bras une boule de poils gris et noirs trempés, personne n’en a d’abord cru ses yeux. Jusqu’à ce qu’un jeune couple se précipite en larmes vers le félin pétrifié, serrant et embrassant le sauveteur pour le remercier. Au même moment, le feu reprenait dans les combles, déclenchant à nouveau les lances.
Depuis midi, les pompiers jonglent avec trois maîtres mots: éteindre, étayer et protéger. A l’intérieur du bâtiment, ils s’activent dans les étages en dessous des combles, étayant les planchers, protégeant ce qui peut l’être tandis que leurs camarades continuent d’arroser les combles. Un combat périlleux sur des planchers fragilisés par l’eau. “L’année dernière, un plancher a cédé sous l’un des nôtres”, rappelle l’officier.
La lutte a mobilisé au plus fort une cinquantaine de pompiers, en grande partie de Brive mais aussi des centres alentour. “Nous allons continuer de déblayer toute la journée et benner les débris.” La rue de Corrèze va donc être fermée à la circulation, automobile comme piétonne, pendant plusieurs jours. Pour les besoins de l’intervention, la circulation a également été interrompue sur le boulevard Anatole France entre l’avenue du 14 juillet et l’avenue de Paris, générant ainsi de gros bouchons.