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Tujac raconté aux enfants

Les enfants de Jacques Cartier découvrent l'histoire de leur quartier aux archives.

Une quinzaine d’enfants de 10 à 13 ans du centre Jacques Cartier sont allés à la rencontre de l’histoire de leur quartier aux archives municipales. Autour de plans d’aujourd’hui et d’hier, de recensement et d’images d’archives, les jeunes ont pu découvrir l’évolution de Tujac à partir de documents originaux. Une initiative civique mais aussi ludique, proposée par les archives et qui s’inscrit dans un projet porté depuis la fin d’année dernière par Karine Frenois du centre socioculturel.

Les enfants se repèrent sur les plans“C’est énorme en 18 ans comme ça a changé !”, s’exclame Grégory, le nez collé à une image d’archive représentant le quartier. Si le quartier est resté rural jusqu’aux années 1950, les champs ont commencé à reculer au moment où la population  de la ville a considérablement augmenté. Sur les tableaux, les jeunes lisent: “Entre 1954 et 1968, la population a augmenté de 13.000 habitants sur Brive”. Ils comprennent alors mieux la métamorphose du quartier.

“C’est quoi une ZUP ?”, questionne Valérie Imbert qui s’occupe des activités de médiations aux archives. ” Une… zone industrielle, universelle”, tâtonnent les enfants. “Une zone à urbaniser en priorité”, leur explique Valérie. La ZUP, bâtie dès 1965 à Tujac, s’est vue complétée par de nouvelles constructions dès 1970. 

Les tableaux, les cartes et les images défilent sur la table. “Les archives sont riches en matière d’humanisme. C’est intéressant que les enfants se rendent compte que le quartier existait déjà avant leur naissance, qu’il a toute une histoire”, explique Thierry Pradel, chef du service des archives municipales. “Moi, je croyais que ça datait de 1800 Tujac”, avoue Adrien. “Moi, je savais que c’était les années 1960”, avance Kader. 

lecture“Ces activités permettent aux enfants de comprendre comment se construit l’histoire. C’est du concret, lié à des décisions prises par des hommes. En cela, ces activités s’apparentent un peu à de l’instruction civique. Pour autant, l’animation est construite sous la forme de jeux, de questions réponses, de recherches à même les plans des lieux que les enfants fréquentent tous les jours. C’est ludique”.

Ces activités marquent enfin la volonté d’ouverture du service municipal qui développe ces animations depuis plus d’un an: “Ça fait partie de nos missions: conserver, classer et communiquer, transmettre“, termine Thierry Pradel.

Jennifer BRESSAN

Jennifer BRESSAN

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