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Tuerie de masse (fictive) au Stadium

C’est un exercice qui s’est déroulé toute l’après midi d’hier au Stadium et autour de l’enceinte et qui a impliqué 300 à 400 personnes. Ce genre d’exercice est nécessaire pour se préparer éventuellement au pire. Forces de l’ordre et de secours doivent être prêtes car cela peut arriver partout, n’importe quand et particulièrement quand il y a regroupement. Forcément, le Stadium un jour de match du CAB quand plus de 10 000 personnes sont réunies peut être une cible. Retour en texte et en photos sur cet entraînement.

Il est 16h25 plusieurs rafales de pistolet mitrailleurs résonnent dans un Stadium bien vide.

Quelques minutes plus tôt vers 14h45, déjà, plusieurs coups de feu avait retentis dans un Stadium cette fois-ci plein à craquer. Très vite les premières infos qui parviennent au préfet, au procureur de la République, au commissaire de police, aux pompiers, parlent d’individus (on ne sait pas encore combien) qui ont tiré dans la foule venue voir un match du CAB. On évoque déjà plusieurs dizaines de morts… Les réseaux sociaux débordent de messages de détresse et d’infos contradictoires… Les services se mobilisent et, peu à peu, prennent position autour du stade. Dans le PC l’assaut s’imagine, se prépare, les services de secours investissent les tennis couverts pour y installer le poste médical où seront accueillis blessés légers et blessés graves…

16h. Trois assaillants ont été clairement identifiés. Les forces de police et de gendarmerie corrézienne se préparent à donner l’assaut dans un Stadium totalement évacué, les pompiers sont juste derrière, prêts à évoluer avec les forces de l’ordre pour récupérer au fur et à mesure de leur progression les victimes (on parle désormais d’extraction de victimes).

Il est environ 17h30, l’assaut est quasiment terminé. Deux assaillants ont été tués, un troisième s’est rendu, il est actuellement contrôlé pour vérifier qu’il n’a pas une ceinture bourrée d’explosifs. Le bilan est, à cette heure, déjà élevé, on parle de plus de 60 morts. Il s’alourdira sans doute.

Voilà le scénario auquel Brive et le Stadium pourraient être confrontés, voilà le scénario qui en tout cas a été imaginé et réalisé grandeur nature, hier, mobilisant 300 à 400 personnes (in situ ou dans des postes éloignés, préfecture, commissariat, hôpital, tribunal…) et tous les services que l’on peut imaginer quand un tel événement survient. Cela fait au moins cinq ans qu’un exercice de ce type ne s’était pas déroulé en Corrèze.

 

Depuis et après la vague d’attentat en France, les techniques d’intervention et de secours ont évolué, il fallait donc en tenir compte. « C’est l’occasion pour nos services de s’aguerrir. Pour les forces de l’ordre et pour les services de secours mais aussi en ce qui nous concerne pour le traitement des informations contradictoires et la mise en place de la stratégie d’intervention », a expliqué Etienne Desplanques, le préfet de la Corrèze.

 

 

Julien Allain, Photos : Fatima Kaabouch

Julien Allain, Photos : Fatima Kaabouch

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