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Travailler dans les transports et la logistique… Et pourquoi pas?

C’est une profession souvent vue comme celle d’hommes costauds, partant sur les routes des jours durant en dormant dans les cabines de leurs camions. Image d’Epinal qui n’est plus d’actualité aujourd’hui. Les transports ont changé, sont devenus plus faciles, moins contraignants, et pourtant c’est un secteur qui a du mal à recruter des jeunes. Démystifier cette profession, et susciter des vocations, c’est le but de l’exposition inaugurée ce matin à la Cité des métiers de Brive, dans les locaux du Service information jeunesse, Place Saint-Pierre.

Le secteur des transports emploie 7000 salariés en Limousin. 2000 d’entre eux ont plus de 55 ans, et donc partiront en retraite dans les 12 années qui viennent. C’est cette baisse démographique qui a incité l’Agence pour la formation aux métiers des transports et de la logistique à réaliser une exposition ludique et itinérante destinée à tous les publics, et plus particulièrement aux jeunes car, autre chiffre, si le secteur recrute, il a beaucoup de mal à attirer les moins de 26 ans. La plupart des embauches concernent des personnes, qui ont les permis, mais qui faisait une autre activité et qui décident de se tourner vers le transport après la perte de leur emploi. La moyenne d’âge du secteur est de 43 ans.

Démystifier cette profession, la valoriser pour combler un flagrant déficit d’image, et surtout une méconnaissance importante de ses métiers de la part de la population. L’image du camionneur, virile, capable de soulever des sacs de 50 kilos et de sillonner les routes d’Europe toute une semaine en dormant dans son camion est révolue. Aujourd’hui, tout a changé, et un routier n’est plus seulement, comme l’on disait dans la profession “un tourneur de volant”. Le temps de travail tout d’abord, concurrence oblige, le réseau européen n’est plus occupé par les français, et la grande majorité des trajets aujourd’hui ne dépassent pas 200 km. Ainsi, conduire un camion n’empêche pas d’avoir une vie sociale, une vie de famille, puisque l’on rentre quasiment tous les soirs chez soi.

De plus, grâce aux transpalettes, aux élévateurs et autres systèmes de chargement ou de déchargement, plus besoin d’être une force de la nature pour être routier. Ces améliorations, ces changements, font que la profession tend à se féminiser. En douceur bien sur, car si les femmes au volant représentent 20% de la profession en Limousin, elles ne sont que 2% à être aux commandes d’un semi-remorque. La majorité sont dans le transport sanitaire ou de tourisme.

Le secteur a besoin de recruter une moyenne de 200 emplois par an sur la région. Des chauffeurs bien sur, qui représentent 75% de l’activité, mais aussi des personnes en charge de la logistique ou de la gestion. C’est peut-être l’occasion pour certains d’entre vous de découvrir ces métiers. Pour cela, de façon ludique, avec des ordinateurs, vous pourrez vous informer mais aussi, par simulateur, tenter de conduire un chariot élévateur ou un poids-lourd, charger un container ou vous initier à la gestion par codes-barres. Ces ateliers interactifs, ouverts aux groupes et en individuel, durent jusqu’au 4 novembre. Par ailleurs, des rencontres avec des professionnels et des conseillers d’orientation sont prévues.

Renseignements au 05 55 23 43 80 ou sur sij-cdm@brive.fr

Patrick MENEYROL

Patrick MENEYROL

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