Depuis 17 ans, c’est un grand rendez-vous de sensibilisation, national comme décentralisé, grand public et de proximité. A Brive, une dizaine d’associations y participent (voir la liste plus bas). Elles étaient réunies en fin de matinée lors d’une conférence de presse qui a pris la tournure d’une séance de travail, car avant même d’avoir lancé cette édition, les partenaires s’interrogent déjà sur son évolution afin d’en renforcer la portée.

“Pour l’intérêt des habitants, il faut densifier cette semaine, la rendre plus visible, avoir une action plus importante et plus cohérente”, suggère Jean-Marc Comas, adjoint au maire en charge de la culture et des relations internationales. “Pourquoi pas en s’appuyant sur le Festival Spectacles sans frontières des Treize arches qui a offert cette année une tribune aux associations?” Celles-ci ont profité des spectacles vivants pour mettre à disposition de l’information. “Peut-être pourraient-elles être plus étroitement associées à la programmation sur une thématique?” Il est aussi question d’un clip valorisant les actions… “Il y a une belle chose à construire et à suggérer“, s’enthousiasme le maire-adjoint.

“L’important est de travailler ensemble“, s’accordent les associations présentes qui oeuvrent tout au long de l’année chacune dans leur domaine. Ici, point d’utopistes, mais des citoyens engagés confrontés à la réalité d’un monde en souffrances dans lequel “les intérêts économiques passent avant la solidarité et la liberté”, pointe l’Aide à l’enfance tibétaine. “On ne croit pas à la gentillesse, à la négociation avec les grandes entreprises internationales. On emploie pas la langue de bois, on parle de violation des droits et d’impunité“, s’enflamme la représentante du collectif Etique sur l’étiquette qui tient à rappeler les trois principes porteurs de la charte de la Semaine de la solidarité internationale – “un acte nécessaire, politique, réfléchi” – réunis sous la bannière “Droits à l’essentiel”.

Bien sûr, l’ombre des réfugiés va planer dans les esprits tout au long de cette semaine, mais pas seulement. L’Unicef fait appel aux dons pour les enfants migrants “qui représentent 25% des réfugiés”, le Mouvement de la paix dédie la Solisphère réalisée par les collégiens de Jean Moulin, aux enfants de Gaza dont les écoles ont été détruites et toujours pas reconstruites… “Il y a eu 115 immolations au Tibet et personne ne s’en émeut”, accuse Aide à l’enfance tibétaine qui demande à ce que la commune hisse pendant cette semaine le drapeau tibétain, ce que font “439 communes par solidarité le 10 mars, jour du soulèvement populaire, mais pas une seule en Limousin”…  Des actions de citoyenneté “qui font avancer”, estiment les associations qui multiplieront les animations la semaine prochaine.

Parmi ces manifestations, projections de films, débats (dont vous pouvez consulter la liste en cliquant ici), citons la grande opération menée avec Unicef vendredi 20 novembre place Charles de Gaulle. Elle mettra en valeur le travail réalisé par les enfants des centres socioculturels et le projet d’étudiants de l’IUT justement sur l’engagement citoyen. Une action qui se conclura par un grand flash mob réunissant 200 enfants devant la mairie. Cette semaine s’achèvera samedi 21 par le traditionnel marché de la solidarité internationale au pied de la collégiale, place Charles de Gaulle, face à la Médiathèque, de 10h à 18h. Les associations y présenteront leurs actions au public et proposeront à la vente des produits artisanaux en lien avec les pays avec qui elles coopèrent.