Seul garçon du Brive bâton twirling club, Tom Sueur, trois fois vice-champion de France, accède cette année au niveau supérieur en tutoyant l’élite de la nationale 1.
A l’âge où d’autres jouaient, lui, déjà, il dansait. Et aujourd’hui, ça n’a pas changé. Il faut dire que Tom Sueur s’était vu montrer la voie. 38 ans que sa mère, Nathalie, pratique le twirling bâton. “J’ai commencé à 8 ans comme majorette, à Malemort, et j’en ai fait jusqu’à 23 ans.” Puis, elle s’est tournée ensuite vers le Brive bâton twirling club dont elle est présidente depuis 16 ans. Elle y entraîne également; et parmi les 6 licenciés de cette année, il y a Tom, son fils.
Du haut de ses 16 ans, il a déjà 12 ans de twirling derrière lui: “A un an et demi, il me suivait sur les compétitions, puis il a commencé le twirling à 3 ans et demi et les compétitions à 4 ans”, retrace sa mère. Aujourd’hui, il a déjà un beau palmarès à son actif: trois fois vice-champion de France et il s’est aussi placé deux fois 3e. “On a du mal à monter sur les podiums!”, réagit sa mère, en espérant que cette année, du haut de la nationale 1, Tom fasse une médaille.
Les médailles, c’est justement pour cela que son petit-frère Rick s’est lancé dans l’aventure du twirling. “On rentrait d’une compétition à Clermont-Ferrand et Tom, qui avait été récompensé, rendait envieux son petit-frère”, se souvient la maman. Pour décrocher quelques dorures, le jeune s’y est mis mais ça n’a duré qu’un temps. Il s’est ensuite aventuré dans un tout autre registre et a troqué le bâton contre la cross en s’inscrivant au hockey.
Tom, lui, a continué sur sa lancée et il doit aujourd’hui jongler entre le lycée et ses 12 heures d’entraînement par semaine qui englobent également les cours de danse classique et moderne au Conservatoire. “Ça m’aide beaucoup pour le twirling”, une discipline très complète à mi-chemin entre la gymnastique, la danse, le jonglage et le théâtre. “C’est plus spectaculaire que les majorettes”, activité à laquelle le twirling est trop souvent réduit à tort. “C’est un sport de compétition.”
Et c’est très physique. Il n’y a qu’à le voir faire son enchainement et multiplier les figures et les lancers de bâton qui peuvent aller jusqu’à 9 mètres et qu’il ne doit pas rattraper avant d’avoir fait 4 tours sur lui-même. Des difficultés imposées par le niveau dans lequel il évolue cette année. Pour mettre toutes les chances de son côté, le club fait appel à un entraîneur national venant plusieurs fois dans l’année de Toulouse. Cette année, Tom danse une nouvelle fois sur du Brel qui lui permet de réaliser une chorégraphie empreinte d’une grande expressivité. “C’est un des ses points forts”, souligne sa mère. C’est aussi un horizon professionnel. “Je voudrais devenir danseur et chorégraphe.” Une voie qu’il cultive déjà en épaulant sa mère dans les entraînements et la création des mouvements des autres licenciées.