A l’occasion de la journée internationale des personnes âgées, l’association “Les petits frères des pauvres” et le centre socio-culturel Jacques Cartier organisaient hier un après-midi intergénérationnel. Et quoi de mieux que l’école pour lier les générations. Entre interrogations curieuses et souvenirs d’enfance, un bon moment de partage.
“Oh tu as vu le stylo plume?” “Et là madame, c’est quoi ces tampons avec de l’encre?” Dans la petite salle de classe reconstituée, les questions fusent sur tel ou tel objet. Des bureaux d’écolier, un tableau noir, des craies, des ardoises et une foultitude d’objets que nos anciens ont utilisé en même temps qu’ils usaient leurs pantalons sur les bancs de l’école. Ici, une vieille trousse en cuir avec ses crayons, là, de vieux manuels de français et de géographie, ou encore des disciplines que nos chères têtes blondes et brunes n’étudient plus beaucoup comme la morale.
Au milieu de cette cinquantaine de jeunes enfants du centre socio-culturel, une dizaine de personnes âgées ont fait le déplacement. Elles habitent dans le quartier ou viennent du foyer logement de Tujac. Pour cette journée internationale qui leur est consacrée, elles sont venues partager un moment avec tous ces petits. Des souvenirs de leur enfance, des réponses à apporter à des questions nombreuses. A 70 ans d’intervalle, c’est vrai qu’un monde sépare ces 2 écoles, à tout point de vue.
Cela n’a pas empêché les échanges. Un bon moment pour Denise, Raymonde ou Huguette, respectivement 77 et 88 ans. Un peu fatigant peut-être tant cette jeunesse est pleine de vie mais enrichissant, et pour tout le monde. Et ce sont autour de différents ateliers que cela s’est passé. La dictée, plus ou moins appréciée, mais aussi la calligraphie ou plutôt le délicat exercice d’écriture à la plume Sergent-Major, qui a donné lieu à quelques tâches, comme autrefois. Ou enfin, beaucoup plus amusant pour tout le monde, la fabrication du fameux bonnet d’âne, aujourd’hui disparu, qui a suscité pas mal de rires des jeunes comme des plus anciens.
L’après-midi s’est terminée par un goûter bien mérité et la remise des roses à laquelle participait Sandrine Maurin, maire-adjoint en charge de la cohésion sociale. A l’initiative de l’association “Les petits frères des pauvres”, une centaine de roses ont été distribuées, d’abord aux personnes âgées présentes, ensuite aux enfants. A charge pour chacun d’entre eux d’aller l’offrir à un ancien ou une ancienne qu’il connait, dans son quartier, sa rue, son immeuble, dans le but, toujours, de créer un lien entre les générations.