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Stanislas : “c’est un honneur d’avoir été invité aux Orchestrades”

Stanislas hier soir dans sa loge avant la générale des OrchestradesMardi, espace des Trois provinces, 20h45. La répétition générale du concert final des Orchestrades va débuter. Dans sa loge, Stanislas peaufine encore une partition. C’est en qualité de chef d’orchestre qu’il officiera sur l’ultime morceau du concert final de ce soir. Avant, il aura interprété trois de ses chansons. Rencontre avec un artiste qui, comme la petite bête, n’en finit plus de monter. D’emblée, l’homme est chaleureux. Dès la porte de la loge franchie, il se lève, vous tend une main ferme et vous salue avec le sourire. Ultime regard sur la partition qu'il dirigeraNulle mauvaise surprise, Stanislas apparaît comme il est lors d’interview télévisées : très sympathique. “Ma venue à Brive est née d’une volonté conjointe du directeur musical des Orchestrades Vincent Thomas et de l’organisation. Lorsqu’on m’a proposé de venir, j’ai dit oui immédiatement. C’est un honneur d’avoir été invité car ce qui se passe ici, ce bel échange entre tous ces musiciens, c’est vraiment admirable. Et l’ambiance est super sympathique.” Stanislas semble heureux d’être là. “Heureux ? Je ne sais pas si c’est le mot. La notion de bonheur m’échappe un peu. L’idée du bonheur est une idée somme toute assez récente puisqu’elle date de l’après-guerre. Je ne cours pas après le bonheur, j’essaye plutôt d’être utile et je crois que, quand je fais de la musique, je le suis.

Alors qu’à travers ces propos semble pointer un soupçon de désespoir, à moins que ce ne soit seulement de l’abnégation, l’interprète de La belle de mai se reprend et vante la musique. Toute la musique. “On a souvent sanctifié les musiciens ou les compositeurs classiques mais je pense que cette époque est révolue.Ultime regard sur la partition qu'il dirigera J’ai beau avoir une formation classique et adorer Ravel ou Debussy, je revendique aussi des influences comme Tears for Fears, Aha ou Prefab Sprout. Comme tous les compositeurs, je ne suis finalement qu’une machine à broyer des influences pour en sortir ma propre sauce. Et la frontière entre pop et classique n’est pas hermétique : je fais de la pop en utilisant parfois des harmonies issues du classique, et vice-versa. Finalement, je fais de la musique avec les instruments que je connais le mieux, tout simplement.”

A la baguette de l’orchestre de Massy, arrangeur de cordes pour Céline Dion, Charles Aznavour, Calogero ou Kool Shen, auteur, compositeur, Stanislas fut un homme de l’ombre respecté. Puis il s’est retrouvé dans la lumière en devenant interprète. Son premier tube, Le manège, à la sonorité très classique comme peuvent l’être certains titres de William Sheller, l’a propulsé dans la catégorie des artistes à suivre. De ceux qui pourraient bien écrire de belles pages dans l’histoire de la chanson française. A 11 ans, Stanislas a partagé la scène de l'Opéra Garnier aux côtés de Pavarotti. Il interprétait le petit pâtre du 3e acte de "La Tosca"Son 2e album, dont l’enregistrement a débuté il y a deux mois, sera forcément un virage important dans sa carrière. Si le tournant est bien négocié, l’artiste restera dans cette lumière qu’il a convoitée. “Si je vous disais que je n’ai pas souhaité être célèbre, je vous mentirais. Forcément, être reconnu flatte l’ego. Mais on se rend vite compte de l’envers du décor et on déchante un peu. L’important est de considérer tout ça comme un jeu. Si on commence à trop penser à son image, c’est effectivement l’enfer”, dira celui qui refusera pourtant d’être photographié lors des répétitions dans son déguisement de moine. “J’ai pas super envie qu’on me voit en curé, vous comprenez…”, s’excuse presque l’artiste, encore en jean et chemise blanche dans sa loge.

Lors de la générale d’hier soir, Stanislas a fait fi de quelques soucis techniques sans s’agacer : “Ça se passera mieux demain…” Le chanteur affiche sa sérénité. Il sourit. La notion de bonheur a beau lui échapper, sur scène, n’en doutons pas, il est un homme heureux.

Pour l'anecdote, le père de Louis Stanislas Renoult a notamment co-écrit "les élucubrations" et "Cannelle" avec le chanteur Antoine

Pour l'anecdote, le père de Louis Stanislas Renoult a notamment co-écrit "les élucubrations" et "Cannelle" avec le chanteur Antoine

Olivier SOULIÉ

Olivier SOULIÉ

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