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Sondages archéologiques, l’heure du bilan

Archéologie st martin

L’équipe de l’INRAP de Limoges doit avoir terminé les sondages ce soir. Les 5 réalisés tout au long de la semaine ont été extrêmement positifs et mériteraient des fouilles plus approfondies selon les archéologues. Les discussions à ce sujet commenceront dès la semaine prochaine.

Archéologie st martinLe dernier sondage, sur lequel travaillent aujourd’hui les archéologues, est à la hauteur de leurs espérances. “Nous cherchions des sépultures mérovingiennes et nous les avons trouvées” confie Christophe Maniquet, le responsable de cette campagne de sondages. Et c’est un fait, les badauds qui se pressaient encore cet après-midi le long des barrières métalliques, pouvaient voir sans problème les sarcophages. Plusieurs niveaux même, remontant vraisemblablement au 6e ou 8e siècles, et dont certains ont été réutilisés au fil des ans. ”

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A cette époque, il n’était pas rare que l’on utilise une tombe en enlevant le corps et les objets pour y déposer un nouveau défunt, et qu’ensuite, on y repose les ossements du premier” explique l’archéologue. Ce qui est encore plus intéressant ici selon lui, “c’est que cette nécropole, qui a pu être utilisée jusqu’au 15e siècle, se trouve en sens nord-ouest et face à l’entrée de l’actuelle collégiale, à l’opposé des autres tombes. Il se pourrait que ce soit une sorte de zone réservée, et à priori à des enfants ou de jeunes adolescents, car les sarcophages, comme les corps que nous trouvons sont de petite taille”. Probablement des enfants de familles aisées, car ce mode de sépultures coûtait cher, de plus l’emplacement semble privilégié, tout près de l’édifice religieux.

Archéologie st martinUne somme de découvertes, à rajouter à celles des autres sondages, qui va maintenant faire l’objet d’un rapport qui sera remis d’ici 10 jours au service régional d’archéologie. Mais il se pourrait que des décisions soient prises bien avant car Christophe Maniquet a tenu au courant au jour le jour ses collègues. Une réunion est d’ores et déjà prévue lundi prochain entre les archéologues et la SEMABL, aménageur de la future place Charles de Gaulle. Ils devront décider de la suite à donner à ces découvertes. Les archéologues souhaitent bien sur mettre en place une fouille approfondie, avec un cahier des charges à définir sur les zones à fouiller, les moyens financiers à mettre en oeuvre et surtout la durée éventuelle nécessaire à ces fouilles.Archéologie st martin “C’est souvent là que ça coince” explique Christophe Maniquet, “il faut trouver un accord entre l’intérêt historique et le légitime souci de ne pas trop retarder des travaux”. Car pour la place Charles de Gaulle, “il faut bien voir que les aménagements prévus détruiront les vestiges et qu’ensuite, ce sera terminé. On ne pourra pas revenir en arrière et étudier l’histoire du centre ville, et ce serait vraiment un gâchis”.

Archéologie st martinEn attendant cette décision, les fosses seront rebouchées lundi et mardi. Les vestiges seront couverts d’une bâche et de la terre viendra par dessus. Les archéologues souhaitent qu’elle ne soit pas tassée pour éviter toute dégradation du sous-sol, et en vue d’une réouverture pour entamer des fouilles plus importantes. “Le potentiel scientifique est certain” pour Christophe Maniquet, “mais aussi culturel et touristique”, l’intérêt est certain et “le nombre de personnes qui s’est bousculé sur les lieux cette semaine en est la preuve”. En tout cas, l’archéologue est enthousiaste et espère revenir dans la cité gaillarde. Si fouille il y a, il s’est déjà mis sur les rangs pour la faire car “ce site est vraiment des plus intéressants”.

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Patrick MENEYROL

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