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Sois écolo, écrase ton mégot… dans le cendrier de poche

La Ville de Brive via les buralistes distribue gratuitement des cendriers de poche pour inciter les fumeurs à ne plus jeter leurs mégots au sol. Une sensibilisation qui s’accompagne d’une campagne d’affichage “Pour une ville encore plus propre”.

“C’est très discret. Vous glissez votre mégot allumé ou non dans le cendrier, il s’éteint. Ça fonctionne très bien, la matière est ignifugée”, explique le maire Frédéric Soulier qui a définitivement adopté le procédé. “Moi, ça m’a fait changé de comportement: il ne me viendrait plus à l’idée de jeter mon mégot par terre, c’est devenu un réflexe citoyen. C’est le principe de prendre soin de sa ville.”

C’est au Jean Bart de l’avenue Pierre-Sémard, récemment repris par l’ancien rugbyman Pierre Captevielle que l’opération a été présentée en début d’après-midi. Pourquoi chez un buraliste? Tout simplement parce que ce sont eux qui vont distribuer à la demande de la municipalité les 10.000 petits cendriers dont le coût se chiffre à 5.640 euros.

“C’est logique, nous sommes les mieux placés pour toucher les fumeurs. Sur 10 clients, cinq sont fumeurs”, quantifie Frédéric Vergne, président de la fédération des buralistes de la Corrèze. “Ce n’est pas un coup de pub, mais une réelle démarche RSE (Responsabilité sociétale des entreprises, NDLR). Nous avons fait un appel à bénévolat et l’intégralité des buralistes contactés a accepté. Nous sommes là pour accompagner ce types de projets des collectivités, sans stigmatiser les clients.” Pour le patron des lieux, il s’agit plutôt “d’éduquer le fumeur et de le sensibiliser à un geste respectueux de son environnement, c’est un commencement”.

Après les déjections canines et les masques, la Ville s’attaque donc sur le même principe aux mégots qui polluent la voie publique, des déchets qui rendent leurs auteurs passibles d’une amende de 68 euros. Une quarantaine est d’ailleurs dressée dans l’année, finalement peu au regard du nombre de mégots jonchant le sol.

“Neuf agents propreté ont été recrutés pour travailler sur le centre-ville”, rappelle le maire. “Le budget propreté de la Ville s’élève au total à 3,5 millions d’euros par an. Mais au delà du coût, il s’agit de prendre conscience que la propreté n’est pas l’affaire que des agents municipaux. Il appartient à chacun de faire attention à ce qu’il fait dans la ville où il vit, réside, travaille. C’est aussi respecter les agents municipaux. Sortir sa poubelle en dehors des heures, ne pas ramasser les déjections de son chien, jeter papier, masque ou mégot dans la rue, c’est faire acte d’insalubrité. Il faut en prendre conscience. Chacun à un rôle essentiel  à jouer.”

 

 

 

Marie Christine MALSOUTE

Marie Christine MALSOUTE

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