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Silab inaugure son unité de production pour les biotechnologies

intro silab

Le fabriquant d’actifs cosmétiques a décidément l’innovation dans la peau. Avec cette 4e unité de production, Silab s’ouvre un champ infini de développement. Située en amont des 3 précédentes et dédiée aux biotechnologies, elle va permettre à Silab de fabriquer ses propres cellules, de types levures ou micro-algues. Une source d’autonomie comme d’innovation.

pano nouveau batiment

C’était la 6e inauguration organisée en 30 ans, excusez du peu. Et ce ne sera certainement pas la dernière dans cette société qui nous a toujours habitués à une croissance à deux chiffres. Vendredi 5 juin, tout le monde était donc sur le pont sur la zone de La Nau à Saint-Viance pour saluer cette nouvelle étape. Déroulé classique avec coupure de ruban, visite et discours pour une cérémonie qui aura drainé nombres d’officiels jusqu’au président de Région.

discoursVous avez dit biotechnologies? “Il s’agit d’une nouvelle technologie destinée à la production in situ de microorganismes unicellulaires : levures, moisissures, bactéries, microalgues, afin d’en retirer des principes actifs nouveaux destinés à nos clients de l’industrie cosmétique et de la santé… C’est aussi simple que cela”, s’amuse Jean Paufique, le p-dg fondateur. Un entrepreneur de génie qui a toujours su flairer les courants ascendants.

Jusqu’ici, Silab puisait dans le monde végétal. Avec cette nouvelle approche, elle s’ouvre à l’infini le champ des possibles au regard du nombre des espèces concernées, aériennes, terrestres, marines ou d’eau douce. Un pas de géant! Sachant que les applications des biotechnologies se développent à un rythme de plus en plus rapide avec les progrès de la recherche fondamentale, l’avenir de ce fleuron de l’économie corrézienne est largement ensoleillé.

En clair, il s’agit de produire à l’échelle industrielle de la souche naturelle. C’est là toute l’originalité. Le process part d’une levure, d’un petit tube d’un ml pour arriver par une chaîne d’amplificateurs successifs à créer 5.500 litres de matière première. Le tout en seulement 4 jours. “Nous avons déjà une dizaine de souches de levure en exploitation.”

la nouvelle unitéSi grande soit l’avancée, Silab ne s’endort jamais sur ses lauriers et regarde déjà vers d’autres chantiers. L’UPB (Unité de production de biotechnologies) n’est pas achevée d’inaugurer que le p-dg évoque le projet UPA: “Il s’agit de la construction d’une tour d’atomisation destinée à traiter des produits sous forme sèche qui nous ouvrira de nouveaux marchés à la livraison des installations fin 2017″.

Pour produire aux normes BPF pharma (Bonnes pratiques de fabrication pharmaceutique), Silab devra également construire un nouvel atelier pour 2018-2019. Autre gros chantier, la construction d’un immeuble dédié à la formation. “Nous l’appellerons l’université Silab”, précise sans une certaine fierté méritée Jean Paufique qui a tout au long de son discours rendu hommage à ses collaborateurs. Parlant même de “Silabiens” pour désigner les 250 personnes qui travaillent dans l’entreprise.

Ces investissements représentent plus de 30 millions d’euros sur 5 ans. “Vous pouvez remarquer au passage l’accélération du rythme des investissements de croissance de l’entreprise.” Les effectifs augmentent d’ailleurs tous les ans de plus de 15 personnes. “Ce sont en général des jeunes sortant de l’université qui s’installent dans la région et fondent une famille.” Ce qui induit un agrandissement de la crèche “Pic et Plume” ouverte en 2010 sur la zone et qui est déjà passée de 15 à 35 places.

“Silab est très consciente de ses responsabilités sociales et sociétales”, assure Jean Paufique. La fondation d’entreprise à son nom finance d’ailleurs les travaux de recherche de jeunes chercheurs sélectionnés, un par an et pendant trois ans, “dans le domaine des maladies de la peau et plus spécifiquement du cancer, le terrible mélanome”. Le fonds d’investissement accompagne également les entreprises limousines de biotechnologies. “Il a été créé il y a 2 ans et nous avons à notre actif une réalisation et 3 projets déjà très avancés.”

En résumé, l’image “d’une entreprise de haut niveau scientifique et technique, de dimension humaine“. Le président de l’Agglo Frédéric Soulier n’a d’ailleurs pas hésité à comparer Jean Paufique à “des hommes comme Steve Jobs ou Bill Gates dont le point commun est d’avoir commencé dans un garage… Et ce garage se trouvait à Brive.”

pano ruban

 

 

Marie Christine MALSOUTE

Marie Christine MALSOUTE

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